La journée mondiale de lutte contre la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) est organisée mercredi 21 novembre. A cette occasion, l’association Réseau polynésien des maladies respiratoires (REPMAR) met en place des stands de dépistage et une marche afin de faire connaitre cette maladie qui touche entre 10 et 15% de la population polynésienne.
Depuis 10 ans, l’association REPMAR profite de la journée mondiale de lutte contre la BPCO pour organiser des journées de sensibilisation. En Polynésie, 10 à 15% de la population est touchée par cette maladie des bronches obstruées, causée principalement par le tabac. Des chiffres qui s’expliquent par « le tabagisme très présent et précoce en Polynésie », explique le pneumologue Pablo Ferrer. La BPCO se caractérise par une toux, des crachats et des essoufflements. Des symptômes caractéristiques qui sont trop souvent « considérés comme normaux » par la population et qui entrainent un diagnostique tardif. La BPCO souffre encore d’un manque de visibilité auprès du public.
Si la BPCO se traite, d’abord en arrêtant le tabac, elle ne se guérit pas. Le traitement ne fait qu’améliorer les symptômes du patient. « Une fois qu’elle est instaurée, elle l’est à vie », précise le pneumologue, « comme tous les dommages du tabac, c’est irréversible ».
Pour 2018, l’accent est mis sur la prévention auprès des plus jeunes. De nouvelles études épidémiologiques sont en cours pour démontrer le lien entre le dépistage d’une BPCO chez un adulte de 30 ans et un enfant exposé au tabac.
Mercredi 21 novembre de 8 heures à 15 heures, il sera donc possible de se faire dépister gratuitement dans les jardins de la mairie de Papeete. Il suffit juste de souffler dans une machine qui détecte le phénomène d’obstruction. Et le samedi 24 novembre à 9 heures au Parc Vairai une marche est organisée pour montrer « que l’on peut aussi faire du sport quand on a la BPCO ».