ACTUS LOCALESFRANCEPOLITIQUESOCIÉTÉ 14-Juillet : l’essentiel des déclarations d’Emmanuel Macron Europe1 2020-07-14 14 Juil 2020 Europe1 ©Elysée.fr Le président de la République Emmanuel Macron a donné mardi midi une longue interview, la première de son quinquennat à l’occasion du 14-Juillet. Coronavirus, chômage, relance, remaniement… De nombreux sujets ont été abordés. Europe 1 vous résume ses principales annonces et déclarations. Se pliant cette année à un exercice qu’il avait toujours refusé, Emmanuel Macron a donné une longue interview à l’occasion du 14-Juillet. « Le pays a été profondément bouleversé et traumatisé. Et je crois que ce 14 juillet avait un tour particulier qui justifie cet échange », a expliqué le président de la République. Beaucoup de déclarations et d’annonces, dont voici les principales. Le masque obligatoire dans les lieux publics clos au 1er août « Je recommande à tous nos concitoyens de porter le masque au maximum quand ils sont dehors. Et a fortiori quand ils sont dans un lieu clos. Nous allons nous mettre en situation de pouvoir, par exemple à partir du 1er août, le rendre totalement obligatoire » dans les lieux publics clos, a annoncé Emmanuel Macron lors de cette interview. « Nous serons prêts », en cas de nouvelles vagues de l’épidémie de Covid-19, a-t-il par ailleurs assuré. « Nous avons à la fois les stocks et les approvisionnements qui sont sécurisés « . Le chef de l’Etat assure également qu’il « ne veut pas » de nouveau confinement généralisé, « mesure la plus radicale ». Un million de chômeurs en plus au printemps 2021 « Tous les instituts qui font référence écrivent qu’il y aura entre 800.000 et un million de chômeurs de plus à l’horizon du printemps 2021 », a-t-il déclaré, avant de chiffrer le plan de relance à « au moins 100 milliards d’euros », en plus des 460 milliards déjà engagés depuis le début de l’épidémie. « Je suis convaincu qu’on peut bâtir un pays différent d’ici à dix ans », a affirmé le président de la République. Le dispositif d’activité partielle de longue durée va bénéficier de 30 milliards d’euros supplémentaires. Emmanuel Macron « préfère » des baisses de salaires « momentanées » à des licenciements. Mais cette politique devra alors s’accompagner d’un « dispositif d’intéressement, de participation […] et d’une modération des dividendes ». Un « dispositif exceptionnel d’exonération des charges » sera également mis en place pour l’embauche de jeunes, particulièrement les moins qualifiés, et 100 000 « services civiques » seront créés « dans les 6 mois qui viennent ». Mais, a également précisé le chef de l’Etat, « on ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts ». » Pourquoi avoir changé de Premier ministre ? Le président de la République est revenu sur le remplacement d’Edouard Philippe par Jean Castex à la tête du gouvernement. « C’est une page politique de la vie du pays qui se tourne. On ne peut pas dire : ‘On en prend un nouveau chemin, une nouvelle méthode, un nouveau temps du quinquennat’ et dire qu’on le fait avec la même équipe », a-t-il justifié. Le chef de l’Etat a tout de même salué « le courage, la loyauté et la détermination » d’Edouard Philippe et loué la « culture du dialogue social » de son successeur. Avec ce changement de gouvernement, peut-on parler de virage à droite entamé par Emmanuel Macron ? « Je suis radicalement en désaccord. D’abord parce que je crois au dépassement politique », a-t-il rétorqué. « Ensuite parce que quatorze personnalités (du nouveau gouvernement) ont eu des mandats politiques à gauche ou des engagements en soutien à la gauche », a-t-il enchaîné, vantant également la présence de ministres ou secrétaires d’Etat émanant de la société civile. Sa réponse aux critiques sur la nomination de Darmanin Il assure avoir eu une longue discussion avec son ministre de l’Intérieur, qui fait l’objet d’une enquête pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance depuis trois ans. avant de le nommer. « Je respecte toujours l’émoi et la colère des causes justes. Et donc, la cause féministe, je la partage », a également affirmé le président de la République. « Mais aussi vrai que je crois à la force des causes justes, je pense qu’aucune cause n’est défendue, justement, si on le fait en bafouant les principes fondamentaux de notre démocratie. Je le dis pour un ministre, comme je le dirai pour qui que ce soit. Je suis aussi là où je me place, comme le garant de cette présomption d’innocence », a-t-il insisté. « Nous ne ferons pas l’économie d’une réforme de notre système de retraites » Tout en reconnaissant que le projet du gouvernement ne pourrait pas être maintenu tel qu’il était prévu avant la crise sanitaire, « nous ne ferons pas l’économie d’une réforme de notre système de retraite, pour qu’il soit viable », a assuré le chef de l’État. La lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution « le plus vite possible » C’est une demande formulée par la Convention citoyenne sur le climat. Le chef de l’État a redit être « favorable » à un référendum sur la question et a souhaité inscrire « le plus vite possible » dans la Constitution « l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et aussi le respect de la biodiversité ». Bientôt un « grand programme de rénovation » des écoles, des Ehpad, et des chemins de fer Le président de la République a affirmé mardi vouloir lancer « un grand programme de rénovation » énergétique, à destination des écoles et des Ehpad dans un premier temps, dans le cadre de son plan de relance économique. La France entend « redévelopper massivement » le fret ferroviaire, les petites lignes de train et les trains de nuit dans le cadre de sa politique de transition écologique, a encore affirmé mardi Emmanuel Macron. « Parce que tout ça permet de faire des économies, permet de réduire nos émissions » d’émissions polluantes, a-t-il déclaré sans plus de détails. 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