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« 15 câbles d’ici huit à dix ans » au fenua

©CP/Radio1

Invité de la rédaction de Radio1 ce mardi, Moetai Brotherson est revenu sur les projets de Google en Polynésie. Câbles, data centers, école d’ingénieurs… Tahiti a le « potentiel de devenir le hub digital du Pacifique Sud », affirme le président.

La semaine dernière Google annonçait le lancement de son projet de câble transpacifique entre le Chili et l’Australie via Tahiti. En octobre dernier, le géant américain de Mountain View avait déjà annoncé deux autres projets dans la région : « Au total, c’est cinq câbles qui seront au départ de Tahiti », précise Moetai Brotherson,

« Devenir le hub digital du Pacifique Sud »

Si les premiers câbles Google pourraient être mis en service dès 2026, ce ne sera que le début : « au total, ce sera une quinzaine de câbles d’ici huit, dix ans, assure Moetai Brotherson, c’est un projet tout simplement gigantesque. Et ça, je pense que ça témoigne de la confiance d’un acteur majeur comme Google dans les possibilités et le potentiel de notre pays à devenir le hub digital du Pacifique Sud. »

©Google

Doit-on y voir un problème potentiel en termes de souveraineté numérique ? Les câbles sous-marins par lesquels transitent 99% des données numériques sont naturellement un enjeu de géopolitique. « En théorie, ça peut en poser, répond Moetai Brotherson, mais c’est un dossier que nous avons traité depuis le début avec le plus haut sommet de l’État. »

« Deux gros data centers » déjà « contractualisés » sur Tahiti

L’arrivée des câbles Google, c’est aussi celle des « data centers » Google. Moetai Brotherson explique qu’il y en aura au moins deux à Tahiti, l’un à Faratea, à la presqu’île – l’entreprise américaine aurait déjà acheté à proximité le foncier nécessaire à la ferme solaire pour alimenter cette structure – et l’autre sur le site de Papenoo. Et si le président avance un « potentiel » pour « une centaine » de data centers, il reconnait qu’ils seraient alors en compétition avec les exigences de l’agriculture et du logement.

Le débarquement américain à Tahiti serait accompagné de la création d’une filière de formation d’ingénieurs en informatique cofinancée par Google, avec deux spécialités : l’intelligence artificielle et les câbles sous-marins. Les ingénieurs que Google souhaite récompenser en leur offrant un voyage « incentive » (motivateur) en Polynésie, consacreraient une partie de leur séjour à l’enseignement.

Avant ça, « il y a des initiatives locales qui vont être annoncées cette année », vraisemblablement avec le CNAM.

En revanche, sur ce projet numérique global qu’il inscrit dans le cadre du volet « Pacific Genius » du programme électoral bleu, le président « ne veut pas faire d’effets d’annonce et promettre des milliers d’emplois. On annoncera les emplois au fur et à mesure que les choses se concrétisent. »

 

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1 Commentaire

  1. patrick Fincker
    17 janvier 2024 à 9h53 — Répondre

    Bravo. Voici un domaine où la parole est suivie d’actes.

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« 15 câbles d’ici huit à dix ans » au fenua