Raphaël Maifano a été condamné jeudi après-midi à 17 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Papeete pour avoir tué son ex-compagne, Christine Maui, à coups de buche de bois en 2014 à Makemo. L’accusé a été reconnu coupable « d’assassinat », puisque les jurés ont retenu la « préméditation » du meurtre.

C’est la plus lourde affaire de la dernière session des assises pour l’année 2015. Depuis mercredi, Raphaël Maifano, 57 ans, comparaît devant les jurés pour avoir tué son ex-femme, Christine Maui, âgée de 43 ans, le 23 janvier 2014 sur l’atoll de Makemo. Un meurtre à coups de buche de bois sans témoins et en pleine nuit… Le couple avait passé 23 ans de vie commune et était séparé depuis 4 ans. Christine Maui vivait chez ses parents à quelques minutes de chez Raphaël Maifano. Mais les relations étaient tendues. L’accusé, violent et jaloux, avait déjà été condamné pour avoir passé à tabac son ex-femme. La nuit du meurtre, il s’était réveillé et rendu chez son ancienne compagne… Il affirme avoir discuté dix minutes avec Christine Maui avant de s’énerver et de lui porter deux coups d’une buche de bois à la tête jusqu’à ce qu’elle s’arrête de bouger… L’avocate générale, Brigitte Angibot, a soutenu de son côté la thèse du meurtre avec préméditation pendant le sommeil de Christine Maui. La position allongée de la victime, l’unique tache de sang, l’absence de traces de lutte ou de posture défensive de la défunte ont été autant d’éléments présentés à l’audience par la représentante du ministère public pour demander « 17 à 20 ans » de réclusion criminelle. Après un peu moins de deux heures de délibération, la cour a reconnu la circonstance aggravante de « préméditation », confortant la thèse de l’avocate générale. Elle a prononcé une peine de 17 ans de réclusion criminelle que Raphaël Maifano purgera dans les prisons de Nuutania, puis bientôt de Papeari.