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19 août 2014… le jour du dépassement

Le “Earth over shoot day” tombe cette année le 19 août ©Bowie15/123RF

Deux cent trente et un jours. C’est le temps qu’il aura fallu à l’humanité en 2014 pour épuiser l’équivalent de ce que la Terre peut produire en un an comme ressources naturelles en se régénérant.

C’est ce que révèle l’association non gouvernementale “Global Footprint Network” qui annonce que depuis ce mardi, les Terriens vivront “à crédit” pour satisfaire leurs besoins.

En clair, d’ici à la fin de l’année, les quelques 7,2 milliards d’êtres humains devront puiser dans les stocks de la planète et la pollution engendrée par cette surconsommation ne pourra être absorbée par la Terre. Chaque jour qui passera, jusqu’au 31 décembre, c’est la dette écologique qui se creusera un peu plus.

Selon l’ONG “Global Footprint Network“, la tendance à la surconsommation s’est généralisée sur la planète où plus de 86 % de la population mondiale vit dans des pays qui utilisent plus que ce que leurs propres écosystèmes peuvent renouveler.

Ainsi les Japonais consommeraient 7 fois plus que ce que leur territoire peut leur fournir, l’Italie et la Suisse 4 fois plus et la France 1,6 fois plus. Et si tout le monde adoptait le modèle américain il faudrait 4 planètes Terre pour subvenir à nos besoins.

Et l’avenir n’est pas à l’optimisme. Avec l’émergence de nouvelles puissances économiques et l’accroissement de la population, tout laisse à croire que la situation va continuer de s’aggraver.

Selon l’ONG, la date de l’ “overshoot day” (le jour du dépassement,Ndlr) tombe en effet de plus en plus tôt. En 1970, c’était en décembre. Dix ans plus tard, c’était le 8 novembre et en 2000, le 8 octobre. L’année dernière ce jour du dépassement était annoncé le 20 août.

La “dette écologique” est désormais proche de son seuil critique. Les estimations de la consommation énergétique et alimentaire basées sur une croissance démographique modérée indiquent, d’après l’ONG, que l’empreinte écologique mondiale dépassera de 200% la biocapacité de la Terre avant 2050. En clair, notre planète ne pourra plus subvenir aux besoins de ses habitants.