Désigné en septembre 2018 pour être membre du Cesec, Yannick Lowgreen pourra continuer à siéger au sein de l’institution, la requête de l’association 193 visant à annuler sa désignation a été rejetée.
La réforme du Cesec avait déjà créé quelques remous chez les représentants syndicaux sur le nombre et la répartition des sièges. Elle a également agité les associations de défense des victimes des essais nucléaires. L’association 193 contestait en effet la désignation de Yannick Lowgreen pour représenter les trois associations actives dans ce domaine et décidait de lui tailler des croupières.
Le nouveau texte organisant le fonctionnement du Cesec prévoyant qu’un représentant doit être « désigné en commun par l’association Moruroa e Tatou, l’association Tamarii Moruroa et l’association 193 », chacune de ces associations étaient venues à l’élection avec son candidat. À l’issue de deux tours de scrutin, elles avaient continué à miser chacune sur leur candidat et c’est finalement Yannick Lowgreen qui, conformément au texte, était désigné au bénéfice de l’âge. Une désignation que n’acceptait pas l’association 193. Après plusieurs courriers infructueux adressés au président du Pays, 193 déposait finalement une requête en annulation au tribunal administratif.
Beaucoup trop tard selon ce dernier, puisque l’association a attendu un an pour déposer son recours. Si la juridiction ne tranche pas le problème statutaire au sein de l’association Tamarii Moruroa que Yannick Lowgreen représente et qui aurait dû empêcher ce dernier d’être candidat, elle rappelle que le président du Pays ne pouvait revenir sur cette désignation « que dans le délai de quatre mois suivant l’intervention de cette décision et si elle est illégale ». Le tribunal, très à cheval sur la procédure, a considéré que le délai était largement dépassé.
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