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Clermont-Ferrand : où est passée Fiona ?

La petite Fiona a disparu dimanche dans le parc de Montjuzet, à Clermont-Ferrand. © DR

La petite Fiona a disparu dimanche dans le parc de Montjuzet, à Clermont-Ferrand. © DR

L’appel à témoins lancé par les enquêteurs a permis de recueillir le témoignage de quelques personnes.

Fiona, 5 ans, a disparu dimanche soir à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, au cœur d’un parc de 26 hectares, où elle se trouvait avec sa mère. Les recherches, suspendues pendant la nuit, avaient repris lundi matin avec le renfort de 80 militaires dépêchés sur place. Sans résultat. L’appel à témoins lancé par les enquêteurs a toutefois porté ses premiers fruits, puisque plusieurs personnes se sont manifestées auprès de la police. Pour l’heure, on ignore encore la teneur de ces témoignages, mais ils devraient sans doute permettre d’explorer l’hypothèse l’enlèvement.

Les circonstances de la disparition. L’alerte a été donnée par la mère de l’enfant, peu avant 19 heures, dimanche soir. Cette Clermontoise, enceinte de six mois de son nouveau compagnon, se trouvait alors dans le parc de Montjuzet, sur les hauteurs de la ville, avec ses deux enfants, Fiona et sa sœur Eva, âgée de deux ans et demi. Selon les premiers éléments de l’enquête, la mère de famille, fatiguée du fait de sa grossesse, se serait assoupie un instant dans ce « parc très fréquenté » alors que les deux enfants jouaient. A son réveil, elle a constaté la disparition de Fiona et est partie à sa recherche pendant 45 minutes. Ce n’est qu’ensuite qu’elle s’est rendue au commissariat de police pour signaler la disparition, car elle n’avait pas de téléphone portable.

© MAXPPP

Appel à témoins. Fiona est une fillette blonde au « teint clair » de « type européen », selon l’appel à témoins lancé par la police lundi. Elle mesure 1m10 et était vêtue au moment de sa disparition d’un survêtement noir avec un logo blanc « Hello Kitty », de tennis noirs, et portait au cou une chaîne. L’enfant est décrite comme espiègle et sociable de caractère, d’une intelligence vive, avec un bon niveau de langage pour son âge.

Une description confirmée par une mère de famille dont le fils est très proche de la fillette. « C’est un choc depuis hier soir, on ne dort pas. Elle est très chaleureuse, elle rigole tout le temps, elle nous fait des bisous. C’est une pipelette. Si quelqu’un s’approche d’elle et lui dit : ‘coucou Fiona, tu veux un bonbon ?’ Elle approche. Je n’ose pas le dire, mais malheureusement je pense que c’est ça », témoigne la mère de famille au micro d’Europe 1.

Tout témoignage de personnes présentes dans le parc ainsi que toute personne ayant pris des photographies ou filmé dans le parc ou aux alentours dans ce créneau horaire peut contacter les enquêteurs au 07 77 97 08 59 ou au 04 63 05 22 21.

Recherches infructueuses. Lundi matin, 80 militaires du 92e régiment de Clermont, assistés d’une trentaine d’auxiliaires de police municipaux, des pompiers et des gardiens du parc ont relancé les recherches jusqu’au milieu de matinée. En vain. « On a passé au peigne fin le parc dans ses moindres recoins et on n’a pas trouvé Fiona », a déclaré au cours d’une conférence de presse le procureur de République de Clermont-Ferrand, Pierre Sennes. « L’hypothèse qu’elle soit toujours dans le parc s’amenuise » c’est pourquoi « on redéploie massivement les investigations à l’extérieur du parc », a-t-il ajouté.

« Toutes les hypothèses sont retenues », a toutefois souligné le magistrat pour qui la fillette « aurait pu faire une chute », dans un « endroit escarpé ». « L’idée n’est pas totalement à exclure, mais vu les investigations menées, on se redéploie à l’extérieur du parc », a-t-il ajouté. « On ne néglige aucune piste et on a vraiment besoin de l’aide de la population pour retrouver Fiona », a renchéri de son côté, le commissaire divisionnaire Marc Fernandez.

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Hélicoptère à caméras thermiques. Dès dimanche soir, la police a mis en place un important dispositif de recherches. Les pompiers, assistés de quatre chiens ont ratissé la zone au sol. Les limiers auraient d’ailleurs perdu une trace olfactive devant une grille du parc. En parallèle et tout aussi rapidement, les habitants des environs ainsi que des internautes locaux se sont mobilisés spontanément, rapporte La Montagne, en proposant leur aide à la police.

Mais les autorités, saluant toutefois cet élan de solidarité, leur ont demandé ne pas approcher du parc. La zone a en effet été complètement bouclée et vidée de toute présence à la nuit tombée. Avant que les recherches ne soient suspendues pour la nuit et le parc placé sous surveillance policière, un hélicoptère équipé de caméras thermiques a alors survolé les lieux à la recherche d’une trace de vie. Sans résultat.

Pas d’alerte enlèvement. Si les enquêteurs n’excluent pas la thèse d’un enlèvement, le procureur a justifié l’absence, pour l’heure, du déclenchement d’une alerte par l’absence d’éléments allant dans ce sens. Personne en effet n’a vu quelqu’un emporter la fillette. Le dispositif « alerte enlèvement » ne peut être déclenché uniquement dans le cas « d’un enlèvement avéré, et non d’une simple disparition, même inquiétante », selon les critères du ministère de l’Intérieur.

Source : Europe1