ACTUS LOCALES

2 juillet : le gouvernement à Teahupo’o avec 193

Plusieurs membres du gouvernement, dont la vice-présidente Eliane Tevahitua et peut-être même le président Moetai Brotherson, vont répondre à l’invitation de 193. L’Association de défense des victimes des essais nucléaires a choisi de commémorer le 57e anniversaire du premier tir d’Aldébaran à la Presqu’île, avec une marche, des discussions et la projection d’un documentaire.

Le gouvernement sera au PK0 pour commémorer le premier tir des essais nucléaires. Ce 2 juillet prochain marque le 57e anniversaire du tir d’Aldébaran en Polynésie française. Et comme chaque année à cette date, les associations de défense des victimes des essais nucléaires organisent des commémorations et des discussions sur la poursuite de leur combat. Des commémorations souvent organisées à Papeete, mais cette année, 193 a choisi de se réunir à la Presqu’île et a au passage invité les membres du gouvernement. La vice-présidente Eliane Tevahitua a annoncé qu’elle répondrait favorablement à cette invitation, et qu’elle se rendrait sur place avec certains ministres. Le déplacement n’est pas encore à l’agenda officiel chargé de Moetai Brotherson, qui a tout de même évoqué, ce jeudi, la possibilité de s’y rendre pour quelques heures.

Marche et documentaire

Pourquoi Teahupo’o ? Parce que les sections de Vairao et Faaone, « particulièrement active » au sein de l’association 193, demandent depuis longtemps à y recevoir les commémorations. « Depuis 2 ans toute la presqu’il se mobilise grâce à des personnes bien engagées, sensibilisées et motivées pour accompagner les malades, précise frère Maxime, porte-parole du mouvement. Il y a des dizaines et des dizaines de dossiers de demandes d’indemnisations qui ont été formulées ». Au programme ce dimanche, une marche réunissant deux cortèges partant des deux extrémités de la commune, mais aussi la projection du documentaire Les oubliés de l’atome. Une autre manière, outre les habituels discours et témoignages, d’informer la population pour qu’elle sache « exactement ce qui s’est passé » explique le président du bureau exécutif de l’association.

Tavini ou pas, « les demandes restent les mêmes »

Ce 2 juillet post-territoriales aura-t-il une saveur particulière pour le milieu anti-nucléaire, allié historique du Tavini ? L’association reste au travail de la même façon, répond Frère Maxime. Si l’alternance et l’arrivée au pouvoir des bleu ciel sont perçues de manière « positive », c’est à l’État que les demandes sont adressées. Au nouvel exécutif, donc, de « porter le dossier » auprès de Paris, toujours exhorté à reconnaitre sa responsabilité dans « toutes les conséquences que la Polynésie française a connues ».

L’association continue de se positionner pour le retrait du millisievert et l’élargissement de la liste des maladies radio-induite. Elle réclame aussi la demande d’une étude sur les conséquences transgénérationnelles des essais.

 

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Journal de 7h, le 30/06/2023

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