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20 millions de faux médicaments saisis par Interpol

Lors de cette opération, menée simultanément dans 115 pays, les gendarmes ont démantelé des laboratoires clandestins de fabrication de produits dopants.

Il s’agit d’une vaste offensive contre la vente illicite de médicaments sur Internet. L’opération « Pangéa VIII », menée dans 115 pays, dont la France, a permis la saisie de 20 millions de faux médicaments. Réalisée entre le 9 et le 16 juin, cette offensive s’est soldée par l’arrestation de 156 personnes à travers le monde et la saisie de plus d’une tonne de médicaments contrefaits, d’une valeur estimée à 71 millions d’euros, a précisé Interpol. En France, les gendarmes ont démantelé des laboratoires clandestins de fabrication de produits dopants. Au total, six personnes ont été interpellées en régions parisienne et Rhône-Alpes et des milliers de comprimés ont été saisis. Les suspects jouaient aux apprentis pharmaciens dans le milieu culturiste, avec de vrais risques pour la santé.

Six services mobilisés pour l’enquête française. En France, ce ne sont pas moins de six services spécialisés de la gendarmerie, de la police et des douanes qui ont participé à l’opération. Produits érectiles, favorisant des régimes ou dopants, les douanes ont ainsi mis la main sur près de 1,07 million de comprimés et 1,125 tonne de produits pharmaceutiques illicites ou contrefaits, dont plus de 88% à Roissy. Les trois quarts de ces produits proviennent d’Asie, principalement d’Inde.

Des produits prisés dans le milieu culturiste. En France, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont interpellé six personnes « qui fabriquaient illégalement des produits dopants ». Lors des perquisitions, les militaires ont découvert quantité de stéroïdes, d’hormones, d’insuline, de contrefaçon de médicaments érectiles et des produits pharmaceutiques non encore identifiés. Des dizaines de sites illégaux de vente de médicaments ont été identifiés et font l’objet de poursuites judiciaires. Parallèlement à ces perquisitions, des dizaines de sites illégaux de vente de médicaments ont été identifiés et font l’objet de poursuites judiciaires.

« Des gens sans aucune activité pharmaceutique déclarée ». « On s’est aperçu que des gens totalement socialisés, achètent sur Internet, à la fois des substances actives, c’est-à-dire de la matière première pour créer ces produits dopants. Mais, également, tout le matériel nécessaire pour produire des fioles, des opercules, des seringues, etc. Donc, on s’est aperçu que des gens qui n’avaient aucune activité pharmaceutique déclarée, achetaient le matériel nécessaire pour devenir pharmacien », raconte le Colonel Bruno Manin, chef de l’OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à la santé publique).

« Un véritable danger ». Et ces réseaux s’organisent avec les moyens du bord pour produire leurs substances illicites. Des méthodes de fabrication qui mettent en danger la santé, voire la vie des consommateurs de ces substances. « Ce sont des pièces aménagées dans l’appartement, souvent dans la cuisine, parce qu’il faut un point d’eau. Les conditions de fabrication sont déplorables d’un point de vue sanitaire. Donc il y a un véritable danger pour les gens qui achètent ces produits. Souvent, on a affaire à des gens issus du monde du bodybuilding, donc des gens qui ont utilisé ces produits-là et qui n’ont pas conscience qu’ils sont en train de vendre du poison », alerte Bruno Manin.

Source: Europe 1

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