Le procureur de la République José Thorel © Cédric VALAX

C’est le constat dressé lundi lors de la rentrée solennelle de la cour d’appel de Papeete et du tribunal de première instance.

23 937 procédures nouvelles ont, par exemple, été enregistrées au bureau d’ordre du parquet en 2012, soit une hausse de 13% rapport à 2011.

Un bilan contrasté pour José Thorel, procureur de la République:

Une hausse de la violence qui affecte en premier lieu les meurtres et assassinats qui sont passés de 9 en 2011 à 19 en 2012. On écoute José Thorel:

Les violences volontaires sont en hausse de 10.5% avec 2531 affaires jugées en 2012. Concernant plus spécifiquement les violences au sein du couple, c’est une hausse de 6% qui est constatée par le parquet avec 856 procédures enregistrées.

Et s’il ne progresse pas, le nombre de violences à caractère sexuel reste inquiétant. 361 procédures traitées dont 76% concernent des victimes mineures.

Les délits d’usage, de détention et de trafic de produits stupéfiants connaissent, eux-aussi, une hausse significative passant de 1355 procédures en 2011 à 1512 en 2012.

Face à ces constats, Francis Jullemier-Millaseau, Président du tribunal de 1ère instance, s’inquiète de la situation carcérale qui ne permet pas d’appliquer le principe « peine prononcée – peine appliquée ». Alors qu’en est-il ? La réponse de José Thorel:

Et la seule baisse constatée lors de ce bilan annuel de l’action de la justice en Polynésie française concerne le nombre d’affaires dans le domaine de la délinquance politico-financière. Une première depuis 3 ans. Les délits de corruption, trafic d’influence, ingérence, favoritisme et détournement de fonds publics passent de 47 en 2011 à 19 en 2012.