Circulation non justifiée, absence d’autorisation ou encore réunions amicales… Sur les ondes de Polynésie la 1ere ce matin, le président s’est alarmé du non-respect des consignes du confinement et a expliqué que la mise en place d’un couvre-feu ou de restrictions sur la vente d’alcool n’était pas exclue.
« L’intensité augmente, le virus circule ». Édouard Fritch a confirmé ce lundi matin que 23 personnes porteuses du coronavirus étaient désormais identifiées au fenua, dont la ministre de l’Éducation Christelle Lehartel. 5 nouveaux dépistages se sont donc révélés positifs dans la soirée d’hier. Pour le président du Pays, aucun doute, c’est bien le confinement, et le respect des consignes sanitaires qui freineront l’avancée de l’épidémie : « Il faut bouger le moins possible » de son domicile, « rester dans sa cellule familiale » a répété Édouard Fritch sur Polynésie la 1ere. Or, le bilan du week-end est mitigé en matière de confinement : beaucoup de Polynésiens ont bravé les interdits.
Trop de bringues, trop d’alcool
Alors que policiers et gendarmes ont commencé à verbaliser les contrevenants, ce lundi matin, le président a aussi évoqué les nombreuses interventions des autorités lors de « bringues, fêtes ou tamara’a » ces derniers jours. « La consommation d’alcool a posé énormément de problèmes pendant le weekend », explique-il. La mise en place de restrictions sur la vente d’alcool n’est semble-t-il pas exclue par le gouvernement. Et « l’idée d’un couvre-feu nous court dans la tête », ajoute même le responsable, rappelant que certains pays, de même que certaines villes de métropole, ont déjà mis en place de telles mesures. « Il faut à un moment donné que la discipline soit forte et facile à faire appliquer », pointe Édouard Fritch. Faute de quoi le confinement, pour l’instant prévu pour 2 semaines, pourrait durer plus longtemps.
Déjà réuni en conseil des ministres exceptionnel hier, le gouvernement doit de nouveau se rassembler ce lundi matin. Pour valider certaines mesures économiques qui seront présentées à midi mais aussi pour régler les détails de l’action du « comité de secours » confié à Maiana Brambridge et installé dans les anciens bâtiments de TNAD à Papeete. Un comité qui dispose d’un « budget de départ » de 400 millions de francs.