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240 millions pour mieux protéger le patrimoine des Marquises

Parmi les quatre premiers lauréats polynésiens du Fonds Vert, le plan de gestion des Marquises, mis sur pied dans le cadre de son inscription sur la liste du patrimoine mondial géré par l’Unesco. Les 240 millions de francs, un quart de l’enveloppe total dédié par le Fond national à la Polynésie, doivent permettre de protéger la flore, la faune, mais aussi les sites archéologiques de la Terre des hommes.

Un peu plus d’un milliard de francs : c’est l’enveloppe que le Fonds Vert va consacrer à la Polynésie pour 2023. Ce programme à 2 milliards d’euros, annoncé par la première ministre Élisabeth Borne il y a près d’un an, a pour objectif de financer des « investissements favorisant la performance environnementale, l’adaptation au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie ». Et quatre projets locaux ont d’ores et déjà été choisis : sauvegarde des oiseaux endémiques, mouillages écologiques aux Raromatai, restauration forestière sur la côte Ouest…. C’est surtout le soutien aux Marquises qu’a voulu mettre en avant le Haut-commissariat ce jeudi.

Dans le cadre de la procédure d’inscription de « Te Henua Enata » à la liste du patrimoine mondial de l’humanité le Pays et les communes de la Terre des hommes ont dû mettre sur pied un plan de gestion des biens culturels et naturels qui font partie du dossier de candidature. Un dossier validé par les instances nationales, mais qui est toujours à l’étude du côté de l’Unesco. Reste que le plan de gestion n’attendra pas le vote final pour démarrer. L’État, via ce Fonds vert met à disposition des Marquises 242 millions de francs pour mettre en place les premières actions. Il s’agit de poser le cadre de la gouvernance des futurs sites classés, de mettre en place des actions concrètes de préservation de la nature, de gestion des aires marine protégées, de protection des sites archéologique. Une manière aussi de montrer « l’ampleur des travaux » aux « inspecteurs de l’Unesco » précise le haut-commissaire Éric Spitz persuadé que ces actions peuvent être des atouts pour « accélérer le dossier » .

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Avant de mettre en place les actions, les Hakaiki vont d’abord  recruter un chef de projet. Ils devraient prendre, d’ici une semaine une délibération pour créer ce poste. « Il va chapeauter le pôle de coordination et le comité de pilotage de l’Unesco », précise Benoit Kautai, maire de Nuku hiva.

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Dans les mois à venir les projets zones de pêche réglementée et de mouillages écologiques vont voir le jour pour préserver les habitats côtiers. Il s’agit aussi de mieux gérer les espèces exotiques envahissantes terrestres, de réguler les « divagants » pour la préservation des écosystèmes forestiers et de restaurer et entretenir les sites archéologiques. Objectif : maintenir l’intégrité des écosystèmes terrestres et marins, des espèces qui les abritent et de la valeur culturelle associée.