CULTURE

26e Heiva des écoles : l’amour de la culture perdure

La soirée de samedi a clôturé la première semaine du Heiva des écoles. Les écoles Heihere et Hura i Moorea de l’île sœur, et Raine’ari ainsi que Manohiva de l’île de Tahiti, ont toutes relevé le challenge d’une préparation en un peu plus d’un mois, et pour chacune, la conscience d’être cette année au premier plan de la défense de la culture est très présente. 

L’école Heirere de Moorea ouvrait la soirée de samedi. Fondée en septembre 2011, Heihere est l’enfant de deux danseurs émérites, Herenui et Heifara Papu. Tous deux ont un riche parcours en danse. En 1996, ils participent ensemble à leur premier Heiva avec le groupe Heitiare de Taravao qui remporte le 1er prix en catégorie amateur (Hura Ava tau). Entre 1997 et 2009, leur participation annuelle au Heiva se solde par de nombreux succès, dont six premiers prix en catégorie professionnelle (Hura Tau) avec des groupes prestigieux tels que Kei Tawhiti en 1998, Taure’a No Faa’a en 2001 (ils seront « meilleur couple » au Heiva de 2002), Tamariki Poerani en 2004, O Tahiti E (avec qui ils sont notamment partis en tournées internationales) en 2005, Heikura Nui en 2007, Nonahere en 2008 et plus dernièrement Hitireva en 2016.

L’école qu’ils ont fondée réunit à ce jour plus de 100 élèves de tous âges. Avec leur propre école de danse, ils ont participé à leur premier Heiva des écoles en juin 2012 et n’en ont manqué aucun depuis.  C’est leur 9e participation consécutive. Marie-Christine, l’une des élèves de Heihere, explique que durant le confinement, l’entraînement a continué grâce au soutien des chorégraphies par vidéo.

Hura i Moorea est une toute jeune école de danse, puisque sa création date de janvier 2019. Danie Roometua a dansé durant plus de 25 ans dans le groupe Hirinaki dirigée par Tehara Huck, avant de se décider à fonder sa propre école pour, à son tour, transmettre l’amour de la danse traditionnelle aux jeunes de Moorea. Pour cette 2e participation au Heiva des écoles, Hura i Moorea chante l’amour, la beauté des archipels de Polynésie et la joie de vivre naturelle des Polynésiens.  « Participer au Heiva cette année fut un sacré challenge, dit-elle. Il nous aura fallu un mois pour préparer ce spectacle, un délai très court. Sur 40 écoles, seulement 25 se sont présentées cette année. La Covid-19 aura eu des impacts importants, les effectifs se sont réduits et nous ont obligé à privilégier la section des ados et des adultes. »

Située à Toahotu sur la presqu’île, l’école de danse Rāineari’i est dirigée par Heirani Salmon, directrice et chorégraphe, depuis 2006. Elle s’attache à la sensibilisation des jeunes et de leurs parents à un mode de vie sain, et complète son enseignement par l’organisation de journées récréatives, culturelles et sportives. Raineari’i a répondu présent pour sa 14e participation, avec un thème sur la préservation de la nature et l’amour pour sa terre.

Enfin, c’était au tour de l’école Manohiva, située à Paofai depuis 2017. Poerava Taea, directrice et chorégraphe, est entourée de son équipe constituée notamment de Francky Tehiva, Ranitea Laughlin, Hinatea Ristorcelli, Heaven Chassaniol et Bonnie Apiu, qui se sont pleinement investis dans la préparation du spectacle. L’école, qui a remporté plusieurs fois le Hura Tapairu, compte cette année plus d’une centaine de danseuses de tous niveaux. C’est sa 2participation au Heiva des écoles. Poerave Taea rend hommage à la motivation des élèves qui l’a incitée à participer à cette édition, « parce que nous, pour être honnête, on avait un peu baissé les bras. »

Reportage de Stéphane Sayeb et Victoire Brotherson

 

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