Le collège Henri Hiro, en collaboration avec le lycée professionnel de Faaa, a ouvert les portes de son nouvel internat à 28 collégiens de la commune de Faa’a. Choisis sur dossier scolaire, les élèves y sont sous la responsabilité du lycée mais encadrés par des adjoints d’éducation d’internat recrutés au sein du personnel du collège. 36 lits sont disponibles mais les élèves de 6e ne feront leur rentrée qu’en août prochain.
Lits bateaux, buanderie partagée et heure d’étude après les cours… ce sera le quotidien de 28 élèves de la 5e à la 3e pour cette année scolaire au collège Henri Hiro de Faa’a. « C’est le premier internat d’excellence sur Tahiti, ou internat de la réussite » indique Christine Guillot, principale de l’établissement. Les élèves qui y résideront sont sélectionnés selon des critères scolaires, sociaux et de comportement. En tout, il y a 18 places pour filles et 18 places pour garçons et ils sont « tous de la commune de Faa’a ». L’année prochaine, les inscriptions seront ouvertes aux classes de 6e après un travail de préparation et de sélection.
Une première à Tahiti
C’est l’aboutissement d’une convention signée entre le Pays et l’État en 2017, concernant trois internats à Faa’a, Mahina et Nuku Hiva. La construction du bâtiment a commencé il y a environ deux ans et la structure a accueilli dans les étages supérieurs des lycéens depuis le mois de janvier. Sous l’égide du ministère de l’Éducation, c’est le lycée professionnel Henri Hiro de Faa’a qui est responsable en termes d’assurance et de soins médicaux via l’infirmerie. En revanche les adjoints d’éducation qui encadrent les collégiens ont été recrutés au sein du collège pour leur bonne connaissance de l’établissement. Cet internat permet d’apporter aux 36 collégiens un cadre favorable à la réussite scolaire, avec des horaires précis qui rythment la journée. La particularité ici est le besoin d’affection peut-être plus important, compte tenu de l’âge des élèves. Pour Christine Guillot, principale du collège, « ils ont besoin d’être un peu plus assistés que des lycéens et il y a entre le responsable de dortoir et les élèves une relation conviviale et une part d’affectivité ». Ils ont entre 11 et 14 ans environ et « leurs parents pourront téléphoner aux adultes de l’internat pour parler à leur enfant jusqu’à une certaine heure ». Pas question de rompre les liens familiaux ici.