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350 dossiers d’indemnisation de détenus de Nuutania

L’observatoire international des prisons vient de publier un long entretien avec l’avocat du barreau de Papeete, Me Thibault Millet, qui a ouvert plus de 350 dossiers d’indemnisation de prisonniers de Nuutania pour conditions de détentions inhumaines. L’avocat comptabilise à l’heure actuelle 50 millions de Fcfp d’indemnités octroyées par le juge administratif aux 112 détenus qui ont déjà mené ce recours.

Dans cette interview, le jeune avocat Me Thibault Millet explique avoir été rapidement « préoccupé » par la situation des personnes détenues à Nuutania après sa prestation de serment au barreau de Papeete. Mais c’est après avoir été contacté par un détenu qui se plaignait de ses conditions de détentions qu’il a démarré ses procédures. Aujourd’hui, le jeune avocat a ouvert près de 350 dossiers d’indemnisation pour des détenus de Nuutania. Il tacle sans hésiter la responsabilité de l’Etat sur cette situation carcérale particulière en Polynésie : « Je pense personnellement qu’il demeure, au sein de certains services de l’Etat, une forme de vision néocoloniale de l’Outre-mer et notamment de la Polynésie qui se traduit par une différence de traitement choquante entre les personnes détenues en métropole et les personnes détenues en Polynésie. La principale particularité, elle est là. »

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2 Commentaires

  1. Tiare
    7 octobre 2015 à 7h22 — Répondre

    Bonjour,

    Il y avait quelque chose de grave et récurrent dans les îles sous le vent qui se passaient du moins il y a dix ans, maintenant je ne sais pas si c’est toujours comme cas. Cela a été aussi à Tahiti mais moins flagrant.

    A propos de cette juridiction et justice de « proximité » où « peux » d’affaires sont « traitées ».
    Je me suis rendue au tribunal de Raiatea pour demander mes droits sur une petite affaire et j’ai reçu comme réponse que je ne pouvais obtenir aucune information de là et qu’il fallait que je me rende à Papeete, pour des choses toutes simples mais urgentes.
    Je n’ai bénéficieéd’aucun élément de réponse et d’aucune trace de mon passage. Cela a été le cas également à plusieurs reprises des gendarmes pour moi et une connaissance qui a été très gravement intimité par eux à Taha’a pour quelque chose de très très grave… Je n’en dirai pas plus mais si il pouvais y avoir une enquête poussée et des appels confidentiels à témoins pour ces choses là, vous tomberez des nus car le nombre de plaintes réelles et les plaintes prises réellement furent d’un écart que je n’ose imaginer à l’encontre des victimes sans ressources et sans droits.

  2. microstring
    7 octobre 2015 à 17h04 — Répondre

    Oui, n’hésitons pas à parler de justice coloniale. Les justiciers de Tahiti ne s’intéressent pas aux difficiles conditions des prisonniers de Nuutania… A comparer avec les prisons de Métropole…

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