Créé le 15 novembre 1975, l’emblématique parti politique d’Henri Hiro et Jacqui Drollet, pour ne citer qu’eux, fête ses 40 ans. L’occasion pour le parti du « Peuple au pouvoir » de revenir sur leurs grands combats, les réussites mais aussi les échecs.
C’est dans l’immeuble acheté en 1985 par le parti grâce aux cotisations des adhérents que le bureau exécutif du Ia mana te nunaa a reçu la presse mercredi matin. Après 40 ans de combat politique, le parti se permet d’effectuer un regard en arrière. A l’origine du mouvement, sept jeunes avec la volonté de faire progresser les choses dans leur Pays. Peni Atger, Jean-Paul Barral, Henri Hiro, Duro Raapoto, Phillipe Siu et Emile Teihotaata-Mervin se sont engagés pour défendre et réhabiliter le reo maohi. Ils se sont attachés à combattre le nucléaire avec Ia ora te natura, créé en 1974, et ont milité pour un développement économique centré sur le « potentiel » du Pays. Le combat politique du Ia mana te nunaa s’est établi en 1978 avec une volonté d’obtenir la souveraineté du « Fenua Maohi ». Les idées ont enfin payé en 1982, année de leur première élection à l’assemblée. En 1996, le parti s’est allié au Tavini Huiraatira’a pour ne jamais le quitter en créant l’Union Polynésienne pour la Démocratie (UPLD). Aujourd’hui, la satisfaction du Ia Mana te Nunaa, c’est de retrouver « leurs idées » dans les différents gouvernements. « C’est la force du parti », comme l’indique le secrétaire général du Ia mana te nunaa, Joël Teipoarii.
La Polynésie doit, entre autre, au Ia mana te nunaa l’aide médicale de solidarité, ancêtre de la protection sociale généralisée. C’est aussi Jacqui Drollet qui, en tant que ministre du Tourisme et de l’Economie numérique sous Oscar Temaru, a fait installer le câble Honotua. En 2016, le Ia mana te nunaa réunira son congrès. Le parti veut se « rajeunir » et « pousser les jeunes à prendre la suite ». En attendant, l’unique parti laïc fêtera ses 40 ans le samedi 14 novembre au Fare’ura à Paofai.