La course à la députation peut commencer. A la clôture des candidatures vendredi soir, ils étaient 45 à s’être officiellement présentés pour les prochaines élections législatives, qui se tiendront les 2 et 16 juin prochains, en Polynésie.
Avec 16 candidats dans la 1ère circonscription, 14 dans la seconde, et 15 dans la troisième, le choix va être large cette année. A vrai dire, c’est plus du double par rapport aux dernières élections législatives de 2007. Si, en Polynésie, les votes se tiendront les 2 et 16 juin, en métropole, elles auront lieu les 10 et 17 juin. Un laps de temps supplémentaire est donc accordé aux candidats polynésiens, pour faire campagne après le 1er tour.
Ceci est du au délai nécessaire pour distribuer les bulletins de vote des candidats sortants ; dans les îles et atolls éloignés. La campagne électorale est officiellement ouverte depuis ce dimanche, même si certains candidats n’ont pas vraiment attendu pour enchaîner réunions publiques et conférences de presse.
3 circonscriptions donc, 3 places à l’Assemblée nationale, pour un mandat de 5 ans. La première circonscription regroupe les villes de Papeete, Pirae, Arue, et les îles de Moorea, Maiao, des Tuamotu, des Gambier et des Marquises. La deuxième compte Mahina, Hitiaa o Te Ra, Taiarapu Est et Ouest, Teva I Uta, Papara, Paea, et l’archipel des Australes. Quant à la 3ème, elle est composée de Faa’a, Punaauia, et des îles Sous-le-Vent.
Face à 45 candidatures, autant dire qu’un véritable casse-tête électoral s’amorce. Il va falloir choisir entre les connus et les anciens, tel Bruno Sandras, qui a reçu l’investiture de l’UMP, et les nouvelles têtes aussi. Le plus jeune d’entre eux : Taimana Ellacott, 24 ans, le candidat de la jeunesse polynésienne, dans la 3ème circonscription.
Casse-tête également entre les candidats que l’on soutient et ceux qui se trouvent effectivement dans sa circonscription. Parmi les partis présents sur les 3 circonscriptions : le Tavini/UPLD, le Tahoeraa, O Porinetia To Tatou Ai’a, Heiura-Les Verts, le collectif Carton Rouge, le jeune Te Hiti tau Api de Quito Braun Ortega, et Hotu Ora.
Choix également entre les formations politiques traditionnelles, les candidatures libres, ou encore les groupes qui se sont scindés. Te Mana O Te Mau Motu, par exemple, le groupe à majorité îlienne de Louis Frébault, a décidé de faire cavalier seul, loin de l’UPLD. Les indépendantistes n’ayant pas réussi à s’unir derrière un candidat commun. Ils ont d’ailleurs été les derniers à déposer leur dossier, vendredi soir, à 18h. Et le premier à avoir annoncé sa candidature était Ronald Terorotua, il y a plus de 3 mois, dans la 1ère circonscription.
Parmi les candidatures ratées, notons celle de Maeva Salmon, qui a été rejetée par le tribunal administratif, au motif que son statut de chef de service de la Polynésie française est incompatible avec le mandat de député. Mais pour tous les autres, la bataille pour obtenir les 12,5 % d’électeurs nécessaires pour passer au second tour peut commencer…
Consultez la liste des candidats en cliquant ici : Liste des candidats législatives