ACTUS LOCALESCULTURESOCIÉTÉ 50 000 téléchargements et beaucoup de projets pour l’application Reo Charlie Réné 2021-03-12 12 Mar 2021 Charlie Réné L’outil de traduction tahitien – français vient d’ajouter l’anglais à sa base de données. Le Pays veut continuer le développement de cette plateforme qui vise à faire rayonner les langues polynésiennes, mais aussi à « reconnecter » les jeunes du fenua avec les langues du pays. 17 144 termes recensés et déjà 50 000 téléchargements. Un « beau succès » pour cette application de traduction lancée en 2017, deux ans après le lexique tahitien – français. « Nous ne nous attendions pas à autant d’intérêt », assure Heremoana Maamaatuaiahutapu, pour qui ce genre d’outil numérique « conditionne la survie des langues à moyen terme et permet leur intégration dans l’époque ». Le ministre de la Culture a rappelé ce matin, lors d’une conférence de presse, que Reo, outil développé grâce à la base lexicale de l’Académie tahitienne, additionné des néologismes, et de propositions de mots et d’expressions venus de l’extérieur, avait désormais intégré l’anglais à sa base de données. L’objectif est bien sûr d’assurer le rayonnement de langue tahitienne à l’international. Mais « l’enjeu majeur » reste de toucher davantage de monde à l’intérieur du fenua. Pour Yan Peirsegaele, le chef du service de la Traduction et de l’interprétariat du Pays, chaque évolution de la plateforme peut aider à « resserrer le lien » entre les jeunes Polynésiens et la langue tahitienne. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/03/REO-1.wav Le Pays a compté, ces derniers mois, plus de 8 000 utilisateurs réguliers de l’application Reo auxquels s’ajoutent les utilisateurs de la plateforme web disponible à l’adresse reo.pf. Des Polynésiens du fenua ou de métropole, pour beaucoup. « Mais on a aussi identifié beaucoup d’utilisateurs à Hawaii, en Nouvelle-Zélande, de même qu’aux États-Unis, au Japon ou au Mexique », reprend Yan Peirsegaele. Aucun doute : la diffusion de la culture polynésienne – et notamment du ‘ori tahiti – accompagne celle de la langue, explique-t-il. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/03/reo-2-.wav À noter que le gouvernement travaille sur de nouvelles possibilités pour cette plateforme : des modélisations vocales des mots pour éviter les erreurs de prononciations, des fonctionnalités de partage, mais aussi pourquoi pas l’intégration d’autres langues polynésiennes comme le Marquisien ou le Paumotu. « Ce sont des gros chantiers, qui demandent du temps, de l’énergie, et, le nerf de la guerre, de l’argent », indique le chef du service de la Traduction. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)