La Marine nationale en Polynésie française a arraisonné samedi un voilier de 12 mètres de long battant pavillon panaméen pour saisir 680 kg de cocaïne ! Il s’agit de la plus importante saisie réalisée dans les eaux polynésienne, dont le prix à la revente est estimé à 20,4 milliards de Fcfp.
Le Procureur de la République, José Thorel, le contre-amiral, Bernard-Antoine Morio de l’Isle, la directrice de cabinet du haut-commissaire, Marie Baville, le colonel de gendarmerie, Pierre Caudrelier, et le directeur adjoint de la douane en Polynésie, Bruno Hamon, ont tenu une conférence de presse commune lundi après-midi pour confirmer l’information révélée dans la matinée par nos confrères de Polynésie 1ère. Samedi matin, « l’opération Haura » a conduit à la saisie au large des Gambiers de 680 kg de cocaïne transportés par un voilier de 12 mètres de long battant pavillon panaméen. Une opération menée par la marine nationale française en application de la Convention de Vienne relative à la lutte contre le trafic international de produits stupéfiants. Samedi au petit matin, des fusiliers marins transportés par le Prairial ont donc arraisonné le navire sur lequel se trouvaient trois marins sud-américains. Une opération menée dans la discrétion et la rapidité, comme l’explique le contre-amiral, Bernard-Antoine Morio de l’Isle.
Les trois Sud-américains ont été interpellés et étaient toujours en mer lundi après-midi. Le navire était parti de l’Équateur et faisait route vers l’Australie. La justice locale est dans l’attente de la réponse du Panama sur la compétence juridictionnelle pour cette affaire. Dans les heures à venir, le Panama devrait décliner sa compétence au profit de la France pour permettre à la justice d’enquêter sur le trafic et de juger les trois marins. La cocaïne a été placée sous scellés et doit être détruite après analyses. Pour le procureur de la République de Papeete, José Thorel, cette saisie, d’une valeur à la revente estimée à 20,4 milliards de Fcfp, est un record historique dans les eaux de la Polynésie.
Les trafiquants risquent donc jusqu’à 10 ans de prison et 900 millions de Fcfp d’amende, sans compter les amendes douanières qui peuvent s’élever au prix de la cargaison à la revente. Dès lors que la justice locale aura la compétence juridictionnelle pour enquêter sur ce trafic, les gendarmes de la section de recherche de Papeete auront le feu vert pour lancer leurs investigations, comme l’indique le colonel de la gendarmerie en Polynésie, Pierre Caudrelier.