ACTUS LOCALESSOCIALSOCIÉTÉ 8 mars : Chantal Galenon prône l’éducation et le respect pour lutter contre les violences Caroline Perdrix 2022-03-08 08 Mar 2022 Caroline Perdrix ©CR/Radio1 Chantal Galenon, présidente du Conseil des femmes, était L’Invitée de la rédaction de Radio1 ce mardi 8 mars. Cette ancienne enseignante ne jure que par l’éducation, et travaille à la transformation du centre d’accueil des femmes victimes de violences en une structure qui propose aussi des formations. Sa première demande à la nouvelle ministre en charge de la condition féminine : que la Polynésie se dote enfin d’un numéro vert pour les femmes. Chantal Galenon a deux casquettes dans la vie publique, présidente du Conseil des femmes de Polynésie depuis 2014 – elle en est à son 4e mandat – et élue Tavini à l’assemblée. « Mais l’engagement auprès des femmes, c’est mon engagement le plus ancien, dit-elle. Je porte le prénom de ma grand-mère, Minarii, or ma grand-mère était une femme battue. C’est peut-être parti de là, parce que ma mère me racontait comment ça se passait. Et elle était la dernière de 12 enfants, mais elle s’est élevée contre tout ce qui était tâches ménagères. Pour elle, il fallait avoir des diplômes et travailler, et c’est ce qu’elle m’a enseigné. » En tant qu’élue, elle dit avoir été soutenue par Oscar Temaru : « Si je suis arrivée à ce stade de développement du Conseil des femmes, c’est aussi grâce au soutien de mon président Oscar Manutahi Temaru, qui m’a toujours laissé faire et je l’en remercie. Et qui a compris que ce combat des femmes est très important pour notre société polynésienne. » Enseignante de formation, puis directrice d’école, Chantal Galenon ne perd pas de vue l’éducation : la formation est au cœur du projet du Centre de la femme qui est en construction. Sur un budget total de 200 millions, il en manque encore 60. Un premier module, l’extension de la capacité d’accueil des femmes victimes de violences, sera inauguré cette année, et Chantal Galenon vise le 25 novembre, Journée mondiale de lutte contre les violences conjugales. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/03/CHANTAL-GALENON-01.wav Mais le nouveau centre ne se bornera pas à l’accueil des femmes battues. « Je le dis haut et fort, ça a une visée sociale et surtout éducative. » Le deuxième module comportera 10 studios destinées à des jeunes femmes, et à des femmes âgées. Enfin le troisième module sera un lieu de formation, qui renvoie Chantal Galenon à son rêve d’enseignante de « créer une école de la seconde chance ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/03/CHANTAL-GALENON-02.wav Faut-il d’autres centres comme celui-ci ? Ce serait presque un constat d’échec : « Je dis aussi qu’il ne faut pas faire trop de centres comme Pu O Te Hau, parce qu’il faut aussi soigner le mal à la racine, et c’est ce que nous voulons faire à travers le Centre de la femme pour les former. » Elle se dit encouragée par les premiers exemples de prise en charge des hommes auteurs de violences, et souhaite réinstaurer dans les écoles les cours de morale, « pour apprendre le respect. » À quand un numéro vert pour les femmes en danger ? C’est l’une des demandes urgentes que le Conseil des femmes a faites à Virginie Bruant, la nouvelle ministre en charge de la condition féminine, « parce que des fois, quand il faut appeler, on passe tellement par plusieurs numéros qu’on a le temps de mourir sur place », dit Chantal Galenon. L’autre demande est la mise en place d’un observatoire des violences. Mais elle reconnait que l’accueil des victimes s’améliore. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/03/CHANTAL-GALENON-03-NUMERO-VERT.wav Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)