INTERNATIONAL Un témoignage met à mal la défense de Pistorius La rédaction 2014-03-03 03 Mar 2014 La rédaction Pistorius, lors de son audition le 22 février, a obtenu jeudi la restitution de son passeport. © REUTERS Pistorius, lors de son audition le 22 février, a obtenu jeudi la restitution de son passeport. © REUTERS JUSTICE – Une voisine de l’athlète, Michelle Burger, a raconté avoir entendu les cris d’une femme « à glacer le sang » la nuit de la mort de Reeva Steenkamp. Le premier jour du procès d’Oscar Pistorius a été marqué par un témoignage accablant à son encontre. Une voisine a décrit lundi des « cris à glacer le sang » d’une femme. Et cette femme pourrait bien être Reeva Steenkamp, la jeune top-modèle tuée de quatre balles par son compagnon, Oscar Pistorius. Accusé d’assassinat, le champion paralympique a plaidé « non coupable » dès l’ouverture de l’audience. Depuis le début de l’affaire, il a toujours reconnu avoir tiré sur Reeva Steenkamp. Mais il était sûr qu’il s’agissait d’un cambrioleur, se défend-il. « Un accident pour Pistorius ». C’est donc ce que son avocat a répété à l’ouverture de l’audience, lisant un texte écrit par Oscar Pistorius. Selon cette version, le jeune homme aurait entendu du bruit dans les toilettes et paniqué en croyant à l’intrusion d’un cambrioleur. Il aurait alors tiré sans sommation sur la porte fermée des toilettes, tuant « par accident » sa compagne de 29 ans. « Bien que j’admette avoir infligé les tirs mortels à Reeva, il s’agit d’un accident. (…) Je croyais que Reeva était toujours au lit », a affirmé Pistorius dans une déclaration lue par l’un de ses avocats. >> A lire – Affaire Pistorius : ce qu’on sait du drame « Pistorius avait « l’intention de tuer ». Le procureur Gerrie Nel est cependant persuadé que ce crime sans témoins a été prémédité : la version de l’accusé « n’est pas plausible et doit être rejetée », a-t-il dit dans son propos préliminaire. « L’accusé a tiré sur la victime avec l’intention de tuer ». Oscar Pistorius lors de l’audience qui dévoilait les charges retenues contre lui. © Reuters « Des cris à glacer le sang ». Une version confirmée dès le premier jour du procès. L’accusation a en effet marqué des points avec la déposition de Michelle Burger, une voisine qui affirme avoir entendu des cris de femme « à glacer le sang », suivis de coups de feu dans la nuit du drame. « Juste après 3 heures du matin, j’ai été réveillée par de terribles cris d’une femme. Elle appelait au secours », a-t-elle témoigné. « J’ai entendu de nouveau des cris. C’était pire qu’avant. Elle était très effrayée. J’ai su que quelque chose de terrible allait arriver », commente la voisine appelée à la barre. Cette dernière confie ensuite avoir entendu quatre coups de feu. Ce qui correspond au nombre de coups de feu tirés par Oscar Pistorius sur son amie à travers la porte fermée de ses toilettes. Selon elle, la femme a crié une dernière fois pendant la rafale de coups de feu, et son cri s’est ensuite « affaibli » juste après le dernier tir. reeva steenkamp, victime présumée d’oscar pistorius © CAPTURE D’ECRAN YOUTUBE L’avocat de la défense n’arrive pas à déstabiliser le témoin. Après ce témoignage, le redoutable avocat de la défense Barry Roux a soumis Michelle Burger à un contre-interrogatoire agressif. Il s’est notamment montré surpris que le témoin ait entendu des cris mais pas le son de la porte des toilettes défoncée à la batte de cricket. L’avocat de la défense a également souligné l’incompétence de cette dernière en matière d’armes. En vain. Me Barry Roux n’est en effet pas parvenu à déstabiliser cette universitaire sûre de son témoignage. « Les événements de cette soirée ont été extrêmement traumatisants pour moi. La peur dans la voix de cette femme est difficile à décrire à la cour. J’ai entendu la terreur dans la voix de cette femme », a rétorqué Michelle Burger, parlant de « cris à glacer le sang ». Michelle Burger est restée sur ses positions, soulignant qu’elle « connaît le bruit que fait un coup de feu ». © REUTERS L’analyse des téléphones déterminants. En l’absence de témoin direct du drame, les experts balistiques, médicaux et scientifiques devraient jouer un rôle important. Une équipe d’enquêteurs sud-africains s’est rendue spécialement aux Etats-Unis pour demander l’aide d’Apple et du FBI pour décrypter les informations cachées dans l’iPhone de Pistorius. L’athlète, juste après le meurtre, avait affirmé avoir oublié le mot de passe permettant d’y accéder. L’analyse des téléphones portables des deux protagonistes devrait permettre de vérifier si la relation entre Oscar Pistorius et Reeva Steenkamp était si idyllique que le sportif le prétend. Si Oscar Pistorius est jugé coupable, il risque un minimum de 25 ans de prison. TECHNOLOGIE – Et si Apple aidait la police ? A L’AUDIENCE – Le procès de Pistorius sera filmé … sauf l’essentiel L’ENQUÊTE – Pistorius trahi par ses activités sur Internet ? VIDÉO – Les adieux à Reeva Steenkamp LE POINT SUR – Affaire Pistorius : ce qu’on sait du drame Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)