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Edouard Elias : « Tout ce que j’attends, c’est reprendre un appareil photo »

Edouard Elias, à peine retourné en France, reprend un appareil photo dans les mains © Xavier Yvon / Europe 1

Edouard Elias, à peine retourné en France, reprend un appareil photo dans les mains © Xavier Yvon / Europe 1

Le photographe tout juste de retour en France après dix mois de captivité ne rêve que de recommencer à travailler, a-t-il confié au micro d’Europe 1.

LE TÉMOIGNAGE. Il est pourtant discret, mais Edouard Elias a confié ses premiers mots à Europe 1, dans le salon réservé aux proches des ex-otages en Syrie. Quelques minutes à peine après avoir atterri à Villacoublay et retrouvé ses grands-parents et sa demi-sœur, Edouard Elias a parlé de son angoisse et sa culpabilité par rapport à ses proches. Il a versé quelques rares larmes, en demandant à son grand-père Jean-Marie s’il n’avait pas trop souffert.

Le sentiment de culpabilité. « Ce que j’attendais, c’est de revoir ma famille », a-t-il raconté, en ajoutant, soulagé : « Elle est là, elle est en bonne santé ». « Ils nous ont vraiment manqué », a déclaré Edouard Elias.

« C’est surtout dur pour eux », a-t-il estimé, évoquant son sentiment de culpabilité. « Nous avons fait le choix de partir en zone de guerre », a dit Edouard Elias. Être enlevé était un « risque » à « accepter ». Avant d’ajouter : « Le problème, c’est que des personnes n’avaient pas choisi (ces risques, ndlr.) : la famille. On leur inflige des souffrances étant donné qu’ils ne savent pas ce qui se passe. »

Edouard Elias espère dans un premier temps « se reposer, passer du temps avec nos amis, nos parents ». Mais les premiers réflexes de journaliste reviennent rapidement à la charge.

« Recommencer à travailler ». Le photographe a gentiment emprunté l’appareil d’une photographe de l’Elysée pour faire un cliché de son compagnon d’infortune Didier François. « Ca fait du bien, surtout quand c’est un appareil qui ressemble à celui que j’avais avant. L’objectif est un peu différent, donc il va falloir se réhabituer », a réagi Edouard Elias avec le sourire.

Pas question d’arrêter son travail de journaliste : « Tout ce que j’attends, c’est de pouvoir reprendre un appareil et recommencer à travailler, reprendre un livre de photos, aller rencontrer d’autres photographes ».

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