Vers un statut des artistes  (illustration) © DR

Le ministère en charge de la culture lance une vaste réflexion autour de trois thèmes principaux : le statut de l’artiste en Polynésie française, l’économie de la culture et un projet de Loi du Pays réglementant ces différents aspects.

Le ministère a décidé de regrouper toutes les activités artistiques recensées en une dizaine de groupes de travail constitués chacun d’une trentaine de personnes, et de confier l’animation de ces groupes aux services et établissements culturels du service public.

Le conservatoire artistique de Polynésie française a été désigné pour animer plusieurs ateliers qui concernent très directement les artistes. Un sur la danse avec d’un côté la danse traditionnelle avec le ‘ori tahiti et la danse classique et de l’autre la danse moderne et la Street Dance.

Un autre atelier regroupera le théâtre (classique, moderne de rue…) et les arts du spectacle.Il est question que ces ateliers se réunissent jusqu’à  mi novembre et permettent ainsi aux personnes concernées de se rencontrer et d’échanger sur les notions de statut, d’économie de la culture et de réglementation.

Une société extérieure, missionnée par le ministère, sera pour sa part en charge d’effectuer la synthèse générale des travaux des ateliers. Le cabinet du ministre du Ministre de la Culture a également prévu de mettre à disposition du monde de la culture un site internet entièrement dédié à ces échanges.

Une annonce qui en plein Heiva I Tahiti ne manquera pas de réjouir la grande famille des artistes polynésiens, toutes générations et styles confondus.

Des artistes qui attendaient depuis très longtemps d’être partie prenante d’une discussion globale. A l’heure ou les troupes dites professionnelles de Ori Tahiti doivent répéter sur des parkings non éclairés, ou les arts du spectacle ne sont en aucune façon subventionnés et ou l’artiste polynésien cherche un statut … les travaux engagés par le Ministère de la Culture sont plus que nécessaires et devront être suivis d’effets et de résultats concrets.

Charge également pour l’ensemble des artistes polynésiens de participer d’une façon constructive et responsable au chantier … sous peine de voir une fois de plus la montagne accoucher d’une souris.