A la fin de sa mission mercredi soir, la ministre des Outre-mer a prononcé un discours à la résidence du Haut commissaire devant près de 500 convives.

Elle est revenue sur la signature du contrat de projet avec le président Edouard Fritch en début de semaine. Elle affirme aussi que sa mission dans les îles lui a permis de mieux appréhender et de mieux comprendre les problématiques auxquels doivent faire face les tavana et notamment ceux des archipels éloignés. La ministre des outre mer a souligné aussi qu’à travers le retour au financement du régime social de solidarité (RST), l’Etat était véritablement de retour.

La ministre a également évoqué la question des essais nucléaires. Elle a tenu à remercier la Polynésie « sans laquelle la France n’occuperait pas la place qu’elle occupe dans le monde ». George Pau-Langevin a annoncé la création d’un groupe de travail pour avancer sur la question de la dette du nucléaire. Pourtant, les associations sont sceptiques. Roland Oldham, le président de Moruroa e tatou, parle d’une « mascarade ».

La ministre des outre-mer est également revenue sur le toilettage du statut de la loi organique proposé par le Tahoeraa. Elle affirme que l’Etat n’est pas fermé à cette « amélioration ». Par contre, elle réfute l’idée du parti orange d’évoluer vers un statut de pays associé. Pour la ministre, cette évolution ressemble à un « basculement » vers l’indépendance. Une vision que ne partage par le président de l’assemblée, Marcel Tuihani, pour qui le Tahoeraa « ne changera jamais » d’avis sur son refus de l’indépendance.