ACTUS LOCALESSOCIAL Les dossiers de surendettement ont doublé en 2014 Samia Stambouli 2015-03-25 25 Mar 2015 Samia Stambouli L’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM) a fait le bilan du travail de la commission de surendettement de la Polynésie française pour l’année 2014. Ce dispositif a moins de trois ans et est de plus en plus sollicité. Le nombre de dossiers déposés a même doublé l’année dernière pour passer à 174. Ceci même si l’IEOM note un brutal ralentissement depuis octobre. La Polynésie accuse un retard important sur les questions de surendettement par rapport à la métropole. Le surendettement y est traité depuis plus de 20 ans. Au niveau local, la première commission de surendettement est née il y a seulement trois ans. Un dispositif qui n’est donc pas totalement ancré dans les mentalités, malgré un contexte économique et social toujours aussi fragile. En 2012, 25 dossiers ont été déposés. En 2013, ce chiffre est passé à 88. Et l’an passé, ce sont 174 dossiers qui ont été traités par les services de l’IEOM. Mais depuis octobre dernier, Jean-Yves Le Bihan, le directeur de l’institut, note « un coup d’arrêt » des demandes. L’IEOM est passé de quinze à cinq dossiers traités en moyenne chaque mois. Un phénomène qu’il explique notamment par le « manque de connaissance du dispositif ». [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/03/IEOM-DETTE01.mp3″ config= »default » playerid= »158711″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/03/lebihan-ieom.jpg » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »] Qui sont les surendettés polynésiens ? Difficile pour l’IEOM d’avoir un réel recul sur les dossiers traités, étant donné la jeunesse du dispositif. Reste qu’avec les premières statistiques, il leur est possible de dresser un profil type des personnes sollicitant la commission de surendettement de l’institut. Dans un peu plus de deux tiers des cas, la gravité économique est telle qu’un effacement de la dette est décidé par la justice. La très grande majorité des surendettés polynésiens (90%) restent en « surendettement passif » : lorsque la situation est causée par un événement particulier comme la perte d’un emploi ou une séparation. A l’inverse on dénombre peu de « surendettement actif » : lorsque la situation est liée à une sur-consommation. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/03/IEOM-DETTE02.mp3 La commission se réunit une fois par mois et assure « la plus stricte confidentialité ». Elle est composée du chef de la Délégation générale des affaires économiques, le directeur de l’IEOM, le directeur des affaires sociales, un représentant des établissements de crédit, un représentant des consommateurs, un juriste et un conseiller en économie sociale et familiale. Notons que le dossier peut être instruit en français ou en tahitien. Il est disponible en ligne ici. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)