INTERNATIONALMONDE Kenya : une université attaquée, au moins 70 étudiants tués Europe1 2015-04-02 02 Avr 2015 Europe1 © AFP Un commando islamiste shebab s’en est pris à une université, faisant au moins 70 morts. Des étudiants seraient pris en otage. Un commando islamiste a débarqué jeudi matin à l’aube dans l’université de Garissa, dans l’est du Kenya. Au moins 70 personnes ont été tuées et 4 assaillants abattus par les forces de police kényanes. D’après le ministère kényan de l’Intérieur, une « opération de nettoyage finale est en cours ». Un nombre indéterminé d’étudiants pourraient être toujours otages des shebab. Une attaque fulgurante. Les assaillants, dont le nombre s’élève au moins à quatre, ont abattu deux gardes à l’entrée du campus vers 5h30 du matin. Ils ont ensuite ouvert le feu au hasard avant de pénétrer dans la résidence universitaire, où sont hébergés plusieurs centaines d’étudiants. « Nos hommes sont encore à l’intérieur et se battent, leur mission est de tuer ceux qui sont contre les shebab », a déclaré un porte-parole du groupe islamiste, Cheikh Ali Mohamud Rage. « Les assaillants sont retranchés dans l’un des bâtiments et les opérations continuent », a indiqué le ministre kényan de l’Intérieur. La zone autour du campus, situé à environ un kilomètre du centre-ville, était totalement bouclée et les médias tenus à l’écart. Combien d’otages ? La Croix-Rouge a fait état d’un « nombre indéterminé d’étudiants otages » sur le campus d’une vingtaine de bâtiments. Le leader des shebab a affirmé que le commando avait libéré les musulmans et gardé les autres en otage. Le nombre d’étudiants bloqués à l’intérieur du campus est toujours inconnu. Le ministre de l’Intérieur a indiqué que 280 des 815 étudiants inscrits, ainsi que les 60 membres du personnel, « s’étaient manifestés » et que les autorités tentaient de localiser les autres. © AFP Un bilan déjà très lourd. Le ministre kényan de l’Intérieur, Joseph Nkaissery, a fait état en fin d’après-midi de 70 morts et 4 assaillants tués. Plus tôt dans la journée, il avait affirmé qu’un des assaillants présumés avait été arrêté. Selon la Croix-Rouge, 65 blessées, pour l’essentiel par balles, ont par ailleurs été recensés. Un « poisson d’avril ». « Nous dormions quand nous avons entendu une forte explosion suivie de tirs, tout le monde a commencé à fuir », a déclaré Japhet Mwala, un étudiant parvenu à quitter le campus, mais « certains n’ont pu quitter les bâtiments, vers lesquels les assaillants se dirigeaient en tirant. J’ai de la chance d’être en vie ». Des rumeurs d’attaques contre l’université avaient circulé dans la semaine, selon des étudiants. « Personne n’a pris ça au sérieux car ce n’était pas la première fois », a expliqué l’un d’eux, Nicholas Mutuku, tandis que Katherine, étudiante, disait « avoir pensé à un poisson d’avril ». Des attaques récurrentes. Les shebab, initialement implantés en Somalie, ont multiplié les attentats au Kenya depuis 2011. Ils ont entre autres revendiqué le spectaculaire assaut en septembre 2013 contre le centre commercial Westgate de Nairobi, qui a fait 67 morts. A l’été 2014, ils avaient revendiqué une série de raids nocturnes sur des villages de la côte en juin-juillet 2014. Au moins 96 personnes avaient froidement exécutées. >> LIRE AUSSi – Les Somaliens de Nairobi craignent des représailles >> LIRE AUSSI – Ces Américaines qui ont rejoint les shebab Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)