infirmiers libéraux en colère (photo d’un précédent mouvement de protestation) © Jennifer Rofes

Les infirmiers libéraux ne prendront plus de nouveaux patients en charge à compter de ce lundi. Une mesure qui vise à protester contre les retards chroniques de paiement de leurs honoraires. Le syndicat annonce que le mouvement de protestation ne prendra fin qu’une fois que des engagements seront signés.

Le syndicat des infirmiers libéraux de Polynésie l’avait annoncé en début de semaine (lien), si la CPS continue de ne pas respecter les délais conventionnels de paiement de leurs prestations de santé, les infirmiers libéraux cesseront de prendre en charge de nouveaux patients. Pour toute réponse à cette menace : un communiqué du ministère de la Santé indiquant que la CPS avait reçu comme consigne de résorber les retards de paiement dans un délai de 10 jours et de privilégier dorénavant le règlement des honoraires des professionnels. Cette réponse n’a pas suffit aux infirmiers libéraux qui réclament d’avantages de garanties. D’autant que le gouvernement, dans son communiqué, tacle les infirmiers sur la question de déontologie, indiquant « la réglementation précise les motifs de refus de soins et les critères financiers n’en font pas partie. »
Une phrase qui a suscité la colère de Jérôme Fernandez, le président du syndicat des infirmiers libéraux de Polynésie française. « On a pas de leçons de déontologie à recevoir» a-t-il déclaré.

[zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/04/infirmiers.mp3″ config= »default » playerid= »162544″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= » » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »]

Beaucoup de patients sur le point de sortir de l’hôpital du Taaone se verront donc dans l’obligation d’y rester, faute de pouvoir recevoir des soins chez eux. Le centre hospitalier risque donc fort de se retrouver rapidement saturé. Aucune rencontre entre la CPS, le ministère et le syndicat n’a encore été programmée à l’heure où nous écrivons.