ACTUS LOCALESPOLITIQUE

Un procès à haut risque pour Tong Sang

Le 20 octobre prochain, l’ancien président du Pays, Gaston Tong Sang, comparaîtra devant le tribunal correctionnel pour « détournement de fonds publics » aux côtés de deux de ses anciens ministres, Fernand Roomataroa et Clarenntz Vernaudon. Les trois hommes sont accusés d’avoir autorisé l’embauche d’une vingtaine d’emplois cabinets de complaisance pour garantir la majorité à Gaston Tong Sang en 2008.

L’affaire qui sera jugée le 20 octobre prochain devant le tribunal correctionnel de Papeete replongera ses protagonistes dans l’instabilité politique chronique de ces dernières années. En 2008, le président Gaston Tong Sang s’était risqué à un calcul dangereux. Pour garantir une majorité qui ne tenait qu’à une seule voix et couper court aux manoeuvres de Gaston Flosse qui tentait de le renverser, il avait sacrifié le ministère de l’Agriculture de Haamoetini Lagarde pour l’offrir à l’élu des Australes, Fernand Roomataaroa. Mais pour contenter sa majorité, Gaston Tong Sang avait fait embaucher la vingtaine de membres du cabinet de Haamoetini Lagarde dans les cabinets ministériels, déjà remplis, de Fernand Roomataroa et Clarenntz Vernaudon. Après avoir entendu tous les membres des deux cabinets, le juge d’instruction a demandé le renvoi en correctionnelle des trois élus en raison du gaspillage d’argent public causé par la manoeuvre. Gaston Tong Sang a toujours réfuté le moindre « détournement de fonds » en arguant d’un simple « sureffectif » dans ses ministères. Il devra s’en expliquer dans deux semaines devant les juges.

La menace de l’inéligibilité sur Gaston Tong Sang

En cas de condamnation, Gaston Tong Sang pourrait écoper d’une peine d’inéligibilité. Et même si les voies de recours en appel et en cassation pourraient retarder l’application de l’éventuelle sanction à son encontre, l’avenir politique du représentant A tia Porinetia serait suspendu à cette seule décision. Or la courte majorité du clan Fritch à l’assemblée peut aujourd’hui difficilement se payer le luxe de perdre un élu. Et surtout une voix.

 

Article précedent

Des top-models de moins de 1,30 mètre défilent à Paris

Article suivant

Air France : cinq lignes long-courrier et 14 avions supprimés ?

4 Commentaires

  1. VESCOVALI
    5 octobre 2015 à 13h12 — Répondre

    Et qui reviens toujours pour renverser -et foutre la m….e? Flosse.

  2. Mana
    5 octobre 2015 à 16h18 — Répondre

    Un peu maladroite la conclusion… Si GTS saute, c’est un membre de la liste d’ATP qui montera… Aucune incidence sur la majorité donc… sauf si !

    • 5 octobre 2015 à 17h02 — Répondre

      La chute est un peu rapide et mérite effectivement quelques explications. Si GTS « saute », c’est le suivant de liste ATP, Marcelin Lisan, qui monte à l’assemblée. Or depuis les territoriales de 2013, Marcelin Lisan a rejoint le Tahoeraa puisqu’il a été le suppléant de Teura Iriti lors des sénatoriales de 2014 et des sénatoriales partielles de mai 2015… Mais là encore « sauf si ! » ;).

  3. mecontents
    6 octobre 2015 à 19h34 — Répondre

    on a l imression que Gts est nikel, vous ne le connaissez pas, tres mauvais . flosse est mieux

Laisser un commentaire

PARTAGER

Un procès à haut risque pour Tong Sang