©Cédric Valax

Réunis au sein du Comité des propriétaires de la terre de Mumuvai, les ayants-droit revendiquant les terrains de la décharge de Faa’a sont passés à l’action lundi matin. En bloquant l’accès au dépotoir, ils cherchaient à attirer l’attention du maire à qui ils demandent deux milliards de Fcfp pour racheter leurs parcelles et compenser leurs « préjudices moral et financier ».

Lundi, dès 4 heures du matin, les ayants-droit réunis au sein du Comité des propriétaires de la terre de Mumuvai ont bloqué l’accès principal du dépotoir de Faa’a, empêchant les camions de passer. Depuis trente ans, la mairie exploite ces terres sans contrepartie. Une procédure qui n’a pas évolué depuis le début de la procédure de déclaration d’utilité publique prise par la commune en 2004. Aujourd’hui, les propriétaires sont furieux et cherchent à attirer l’attention sur leur sort. Rosalie Navarro, ayant-droit de la famille Mai, demande à ce que la commune reconnaisse enfin leur statut de victime et se dit déçu de l’attitude d’Oscar Temaru, venu ce matin constater le blocage.

Laurent Tarahu est conseiller municipal à Faa’a et fait lui aussi partie du Comité des propriétaires de la terre de Mumuvai. Les ayants-droit réclament 2 milliards de Fcfp à la commune pour céder leurs terres et en dédommagement de leurs préjudices.

Du côté de la mairie, le secrétariat d’Oscar Temaru nous a précisé que le tavana refusait de s’exprimer sur le sujet et qu’un communiqué serait transmis dans l’après-midi. Un conseil municipal doit se tenir mardi. Les manifestants espèrent que leur cause sera entendue. En attendant le barrage a été levé en milieu de matinée après l’intervention des forces de l’ordre. Depuis, les camions ont repris leurs rondes.