Président de la fédération de volley depuis 20 ans et adjoint au maire de Pirae en charge de la jeunesse, Abel Temarii vient de déclarer sa candidature à la tête du Comité Olympique de Polynésie française (COPF). Une candidature qui est motivée, selon lui, par l’état « alarmant » du sport sur le fenua. Selon lui, le sport local pâtit de la situation installée par le précédent bureau du COPF, présidé par Tauhiti Nena.

Candidat officieux depuis plus d’un an déjà, Abel Temarii se veut représentatif d’une nouvelle vision du sport. C’est entouré de jeunes cadres de différentes fédérations que le candidat à la présidence du COPF a présenté son programme nommé Tahiti Nui 2023, date des prochains Jeux du Pacifique. Son programme met l’accent sur le financement des fédérations, les relations internes et externes, et l’importance sociale de relancer une dynamique sportive. Pour Abel Temarii : « les valeurs du sport et son implication dans la société n’existent plus ». Selon le candidat, le manque de solidarité entre les fédérations et le COPF provoquerait la déconsidération du mouvement sportif. Le candidat accuse à demi-mot l’inaction du bureau actuel du COPF, affirmant qu’il ne s’agit « que d’un compte en banque où l’on verse le salaire de ces employés ». D’après Abel Temarii, la reprise du dialogue avec le Pays est la clé de bons nombres de problèmes.

Le financement des fédérations que composent le COPF est un des enjeux majeurs de la relance des relations avec le Pays. Un enjeu particulièrement vital pour les fédérations.

Le programme du candidat revient également sur l’exonération du matériel sportif, ineffectif depuis cinq ans. Abel Temarii veut son retour et pourquoi pas la mise en place d’une centrale d’achat comme cela a été fait par la fédération tahitienne de football. Le président de la fédération de volley revient également sur les relations tendues entre l’actuel bureau du COPF et le comité olympique français (CNOSF). Il souhaite renouer les liens avec le CNOSF en commençant par reconnaitre les tords et faire un « mea culpa ». Abel Temarii dit vouloir réformer le sport car il « croit vraiment aux bienfaits du sport pour la cohésion sociale. Il affirme que « sa proximité avec les sportifs jusque dans les quartiers » fait de lui le candidat idéal.