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Polémique autour de l’origine des futurs pilotes d’ATN

© Cédric Valax

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Dans un courrier daté du 2 février et adressé aux présidents de la Polynésie française, de l’assemblée, des groupes UPLD et Tahoeraa, et du conseil d’administration d’Air Tahiti Nui, deux pilotes d’ATN affirment que la compagnie s’apprête à recruter des pilotes expatriés métropolitains. « Faux », répond le P-dg de la compagnie, Michel Monvoisin, qui assure que sur les 269 candidatures reçues, 100% des pilotes retenus sont Polynésiens.

Dans un courrier daté du 2 janvier, Jean Banner et Vetea Sanford, respectivement officier pilote de ligne et pilote instructeur-examinateur chez Air Tahiti Nui, indiquent vouloir « attirer l’attention » sur la politique de recrutement des futurs officiers pilotes annoncée par ATN en décembre dernier. Des futurs pilotes qui permettront notamment la mise en place de pilotes « réservistes » en cas de défaillances humaines. Mais dans leur courrier, les deux pilotes se disent « affectés » par « la mise à l’écart de plusieurs enfants du fenua, remplissant pourtant tous les pré-requis exigés par notre direction, et en parallèle la validation de plusieurs dossiers de pilotes expatriés métropolitains ». Contacté lundi par Radio 1, le P-dg d’Air Tahiti Nui s’étonne de la teneur de ce courrier et indique que sur les 269 candidatures reçues, les 35 retenues sont composées « à 100% » de Polynésiens, avant le choix final qui se portera sur 10 pilotes.

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7 Commentaires

  1. laurent
    9 février 2016 à 3h06 — Répondre

    Vous auriez pu intituler l’article : « petit traité de racisme ordinaire ».
    Pour commencer, le terme  »d’expatrié métropolitain » n’a aucun sens, puisque jusqu’à preuve du contraire, ou déclaration d’indépendance dont je n’aurais pas été informé, nous ne sommes qu’une seule et même patrie. Il n’existe qu’un seul passeport (cela dit en passant utilisé tous les jours par les pilotes d’ATN pour passez les frontières), celui estampillé « République Française », et il ne fait ni de distinction sur l’origine, ni sur la religion, ni sur la couleur de peau. Et c’est parfait comme ça. Je respecte profondément les identités régionales, je pense que le patrimoine culturel et naturel polynésien, très riche, doit être préservé, mais pas à n’importe quel prix. Tomber aussi bas dans la discrimination n’est pas à la hauteur de la Polynésie et de ses valeurs.
    D’ailleurs, visiblement, cela ne gène à l’inverse personne (et c’est ça l’état de normalité) que des polynésiens puissent travailler en métropole, que ce soit dans une administration ou dans n’importe quelle entreprise.
    On pourrait citer ici l’exemple des polynésiens travaillant chez Air France.
    La réciprocité, cela vous évoque t il quelque chose?

    • Thomas
      9 février 2016 à 13h52 — Répondre

      Je comprends ton point de vue sans pour autant que le terme de raciste soit vraiment approprié. Dans le cas évoqué il s’avère que les expatriés sont métropolitains, comme ils auraient peut être pu être melanesien ou antillais tous naviguent avec le même passeport estampillé RF. L’importance des faits étant bien sûr de privilégier et de démontrer que localement nous avons suffisamment d’ambitions pour mener notre avenir sans nécessairement ce besoin de faire appel à des expatriés en général.
      Pour ce qui est du tahitien en métropole, malheureusement ils ne bénéficient pas tous des privilèges de la compagnie nationale, lorsqu’il s’agit de compétences équivalentes aussi bien dans le secteur public que privé, la reconnaissance est bien souvent relayer par une forme de racisme déguisée en couronne de fleur. Les évolutions de carrière sont quasi inexistant pour un expatriés polynésien, car forcément il n’est pas fait pour vivre en métropole et qu’un jour il rentrera chez lui. Sans stigmatiser tous les.corps de métiers, mais dans le fond le français de métropole évitera forcément la confrontation avec un français de Polynésie car l’ignorance du métropolitain se mesure bien sûr au fait qu’il ne sait même pas que la Polynésie française est française.
      La raison l’emporte sur le choix de recruter localement pour une compagnie locale et ceux sans préjuger ni racisme…..

  2. Bernard
    9 février 2016 à 11h17 — Répondre

    Le problème de la Polynésie c’est tous ces syndicats de merde qui casses tout et ensuite viennent se plaindre et tirent toujours plus fort sur la ficelle quitte à la voir se rompre.
    Remplaçons tous ces fout la merde par des personnes qui vont travailler pour leur entreprise et non pour eux uniquement. Le respect des clients ils s’en foutes complètement
    Honte à vous petits mecs.
    Air Tahiti c’est effectivement « y a t’il encore un pilote dans l’avion ? » non ils sont tous en maladie.
    Fermons cette compagnie et faisons venir de vrais transporteurs, pas cher avec leur propre équipage.
    Nous avons eu de bons directeurs qui ont été soit virés soit comme ils le font avec Michel Monvoisin le pousser à partir alors qu’il fait un excellent travail. Mais bien sur c’est encore un Popaa qui empêche les fout la merde de s’amuser.

  3. Fred
    9 février 2016 à 12h06 — Répondre

    la France ou Air France fait ce qu’elle veut, ici nous sommes en Polynésie et chez Air Tahiti Nui, faut arrêter de nous comparer à la France. Des polynésiens sont obligés de travailler ailleurs, pourquoi? des expats ont piquer leur place. Faut arrêter de croire au racisme que vous et vous seuls les « expatriés métropolitains » alimentez, nous sommes tous des demi comme on dit chez nous, mais pour nous qui sommes nés ici, avons nos racines ancrées, voulons participer au développement de notre Pays, rétablir les valeurs de notre culture, de notre langue…
    La France a fait interdire la langue tahitienne à l’école, maintenant nous sommes obligés de nous battre pour tout faire revenir comme ça devrait être, vous les « expatriés métropolitains » êtes venus tout écraser chez nous, maintenant le polynésien se réveille pour tout rétablir. Nous n’avons pas demandé à avoir le passport français, c’est vous ou vos anciens qui êtes venus nous l’imposer.
    Si vous pensez être victime de racisme par des demis qui sont protecteurs des embauches locales pour des polynésiens, ben vous devriez repartir dans votre pays, vous vous y sentirez mieux et n’alimenterez pas la haine des autres expats envers les polynésiens. Et vous laisserez peut être votre place à un vrai polynésien qui sera très content.

    • laurent
      10 février 2016 à 1h28 — Répondre

      Soyez cohérent, refusez l’argent de la métropole dans ce cas!
      Et rassurez vous, je ne vis ni travaille en Polynésie. Je suis un citoyen ordinaire, qui trouve qu’il est un petit peu facile d’accepter des milliards d’un côté tout en crachant sur la main qui les tend.
      Et depuis combien de temps la Polynésie est elle gouvernée par des « demis » justement? Posez vous la question de savoir si ce n’est pas vos gouvernements corrompus qui ont contribué à cet état de fait que vous décriez tant, plus que la métropole qui se flagelle encore, à raison, de ses erreurs passées. Les temps ont changé, même le breton est enseigné à l’école pour ceux qui le souhaitent. Alors on pourrait peut être passer à une relation un peu plus saine et moins conflictuelle. C’est un raccourci un peu facile de dire que les « expatriés métropolitains » (encore une fois ce terme n’a aucun sens) piquent le job des tahitiens. Par exemple, l’essentiel des étudiant en médecine que je rencontre en métropole (qui sont pour l’essentiel à Bordeaux pour y faire leurs études, et qui paye leurs études?) ne souhaitent pas, au moins dans un premier temps, exercer en Polynésie. Il suffit de regarder le nombre de médecins polynésiens exerçant en Polynésie…. ça doit se compter sur les doigts de 2 mains, pourtant il en sort chaque année une poignée de diplômés sur Bordeaux. Vous n’avez pas assez de médecin souhaitant exercer sur le territoire, n’êtes vous pas content de pouvoir vous faire soigner? Je ne dis pas que tout est parfait, mais votre analyse est un peu simpliste.

  4. Kriss
    9 février 2016 à 17h52 — Répondre

    Hé ! les Sanford et Banner, vous ne vous êtes pas posé la question de savoir si la compagnie n’a pas simplement sélectionné les plus compétents. C’est fini le copinage comme il y a quelques années si on veut une compagnie performante…
    Au fait, le territoire est actionnaire d’ATN à 85% environ … et il vient d’où l’argent du territoire si ce n’est de métropole … donc ATN est un peu une compagnie métropolitaine non ?

  5. Jack
    9 février 2016 à 23h49 — Répondre

    Une solution ?
    Indépendance de la Polynésie.
    Comme cela tous les postes seront occupés par des polynésiens
    MAIS une vraie indépendance sans subvention de la France et la maîtrise totale du pays par ses habitants et les ressources locales.
    Donc plus de questions à se poser pour savoir si ATN emploie encore des popaa.
    Allez demander si les polynésiens travaillant à l’étranger ou en métropole ont TOUS envie de revenir au Fenua……

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