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L’intersyndicale boude l’invitation du gouvernement

© Lucie Rabréaud

© Lucie Rabréaud

Seules deux centrales syndicales sur les six invitées ont répondu dimanche à l’invitation du gouvernement. Le 1er mai n’a pas réchauffé les relations, actuellement tendues, entre l’intersyndicale anti-réforme de la PSG (CSTP-FO, Otahi, O oe to oe Rima et CSIP) et le gouvernement Fritch.

Il est de tradition pour le gouvernement de recevoir les syndicats de salariés le 1er mai, jour de la fête du travail. Mais dimanche, ce n’était vraiment pas la fête… La CSTP-FO et Otahi ont déposé une gerbe au monument aux morts puis sont allés se recueillir à la stèle de Pouvanaa a Oopa et ont soigneusement évité la présidence. La CSIP et O oe to oe Rima étaient simplement absents. Les centrales syndicales ont purement et simplement refusé de répondre à l’invitation du gouvernement à la présidence. Pour la CSTP-FO, Patrick Galenon s’est offusqué de l’absence du président Fritch : « Il m’invite et il n’est pas là ! » s’est-il énervé. La ministre du Travail, Tea Frogier, qui recevait les syndicats accompagnée d’une partie du gouvernement, s’est elle-aussi énervé : « Le président Fritch a autre chose à faire ! ».

Autre argument avancé par la CSTP-FO pour boycotter l’invitation d’Édouard Fritch : l’ordre des rencontres avec le gouvernement. Habituellement, le premier syndicat à être reçu est le plus représentatif. Mais cette fois-ci, la CSTP-FO, syndicat largement majoritaire en Polynésie, était programmée après ses camarades à 11 heures… Chez Otahi, la décision s’est prise devant le Monument aux morts. On y va ? On n’y va pas ? Très rapidement, les délégués syndicaux se sont mis d’accord pour ne pas aller à la présidence, par solidarité avec les autres centrales. Patrick Taufa, membre du bureau de Otahi et délégué syndical de la CPS, s’en explique.

Seuls l’UNSA et A Ti’a i Mua ont répondu à l’invitation du gouvernement. Le trésorier de A ti’a i mua, Yves Laugrost, a expliqué que le syndicat avait donné ses exigences sur la réforme de la PSG et la ligne rouge à ne pas franchir. Sur l’absence des camarades : « ils font ce qu’ils veulent », lâche-t-il. Et pas question pour l’heure pour A ti’a i mua de se joindre au mouvement de l’intersyndicale.

Même son de cloche du côté de l’UNSA éducation et du Stip, où Diana Yieng Kow, la secrétaire générale de ces deux formations, explique ne pas pratiquer pas la politique de la « chaise vide ».

Les quatre centrales fâchées avec le gouvernement se préparent au bras-de-fer. Des préavis de grève devraient être déposés tout au long de la semaine. Ni la CSTP-FO, ni Otahi ne confirment le chiffre de 11 000 préavis avancé vendredi par O oe to oe rima, mais ils affirment être prêts à mettre la pression sur le gouvernement. Ils se sentent toujours insuffisamment écoutés sur la réforme de la PSG et vont commencer par les services sous la tutelle du président Fritch, comme le Service du développement rural (SDR). Une nouvelle fois, Tea Frogier se dit « surprise » par ce mouvement de grève général et répète que le projet de la PSG 2 n’est pas encore finalisé.

Un communiqué envoyé dimanche par la présidence aux rédactions a indiqué que le gouvernement « saluait l’attitude participative des deux syndicats Stip et A Ti’a i Mua » et « regrettait l’absence des autres centrales syndicales à ce traditionnel rendez-vous du 1er mai ».

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