Le syndicat « Force revendicatrice » des agents de l’administration du Pays (FRAAP) a rendu jeudi les conclusions de son congrès du mois dernier. Les conclusions révèlent « un malaise croissant au sein de l’administration » liées selon les fonctionnaires à un manque de dialogue avec le gouvernement et à « l’immixtion du politique ».

Les 13 et 27 octobre dernier, le syndicat FRAAP a organisé son congrès autour du thème « Quelle administration pour demain ? ». Un « demain » qui ne s’annonce pas bien selon les agents du Pays qui dénoncent un « malaise au sein de l’administration  qui s’est aggravé depuis deux, trois ans », comme l’indique le secrétaire général du syndicat, Philippe Couraud. Pour le syndicaliste, ce malaise croissant résulte d’un manque de dialogue avec le gouvernement. Un gouvernement qui avait pourtant apporté de l’espoir aux agents « avec des engagements sur le dialogue social… mais ce n’était que des belles paroles ». Le syndicaliste explique que les demandes de rencontres avec le gouvernement ont été refusées et que les seules qui ont eu lieu n’ont rien donné. A l’origine de ce malaise, le syndicat FRAAP dénonce « l’immixtion du politique » au sein des services du Pays par « manque de confiance ».

Un malaise qui se traduit également par un manque de perspective dans les carrières des agents de l’administration du Pays. « Les agents se découragent, il y en a que l’on met dans des placards parce qu’on ne sait plus les gérer », indique Philippe Courand avant de s’interroger : « Pourquoi quand il faut un chef de service ou un technicien on va le chercher ailleurs ? ».

Pour autant, le syndicat n’est pas dans l’optique d’un ultimatum. « Une grève nous fait plus de mal à nous qu’au gouvernement ».