ACTUS LOCALESPOLITIQUE L’Etat contre séparatisme et défusion en Polynésie Vaite Urarii Pambrun 2016-12-11 11 Déc 2016 Vaite Urarii Pambrun © Radio 1 Interrogé vendredi à l’occasion de la journée de rencontre entre les tavana et le gouvernement, le haut-commissaire René Bidal s’est dit ni favorable à la défusion de Hitiaa o te ra toujours en cours, ni à l’idée de séparatisme des Marquises avec Tahiti. Il considère que « l’unité de la Polynésie française est un gage de sérieux du côté de Paris et de l’Etat ». Invité par le gouvernement à participer vendredi à la journée de rencontre et d’échanges à la présidence avec les tavana, le haut-commissaire, René Bidal, a exprimé sa satisfaction quant à l’adoption de la loi « Tetuanui » en juin dernier, relative à l’élection des conseillers municipaux dans les communes associées. Il considère que le statut des communes associées est le « gage le plus absolu d’avoir sur un territoire conséquent des décisions qui servent l’intérêt général et pas un émiettement de décisions qui de toute façon ne pourraient pas être accompagnées financièrement (…), car on ne peut pas morceler les aides ». Le représentant de l’Etat en Polynésie considère que la loi de la sénatrice « renforce la démocratie ». Il considère même que la Polynésie a beaucoup d’avance par rapport au territoire national qui, depuis la loi de 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales, a mis en place la « commune nouvelle ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/12/HC01.mp3 Sur le dossier de la défusion à Hitiaa o te ra, le haut-commissaire René Bidal a la même position que son prédécesseur Lionel Beffre. Il n’est « pas favorable » à la défusion car elle « fragiliserait le système des communes associées ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/12/HC02.mp3 Pour rappel, le commissaire enquêteur désigné dans le cadre de la procédure de défusion de la commune de Hitiaa o te ra, Jean-Pierre Voisin, a rendu en juin dernier un avis défavorable concernant cette défusion. Il avait mis en avant des arguments socio-économiques mais aussi politiques, en rappelant que cette demande de défusion était due « à ce problème d’élection des maires délégués » et en précisant que le Syndicat pour la promotion des communes (SPC) « aussi était contre la défusion ». Les tavana favorables à cette défusion ont affirmé qu’ils ne « se laisseront pas faire ». Ils ont aussi rappelé que leur demande datait de près de 20 ans et qu’elle n’avait donc « strictement rien à voir avec les problèmes d’élection du maire et des maires-délégués ». Le rapport du commissaire enquêteur doit être remis au tavana de Hitiaa o te ra, puis à la disposition des administrés pour une durée d’une année. Ensuite le représentant de l’Etat devrait, selon l’article L.2112-3 du CGCT, mettre en place une commission élue au scrutin plurinominal dans chaque commune associée. Contre le séparatisme des Marquises En ce qui concerne l’idée de « séparatisme » des Marquises dont Lucien Kimitete était le fer de lance et qui est revenu sur le devant de la scène en novembre dernier, avec le président de la Communauté de communes des Marquises (Codim) et tavana de Tahuata Félix Barsinas, le haut-commissaire René Bidal considère que « l’unité de la Polynésie française est un gage de sérieux du côté de Paris et de l’Etat ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/12/HC03.mp3 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)