© Cédric Valax

La réforme du secteur de la perliculture est passée avec 29 voix à l’assemblée. Le Tahoeraa a voté contre alors que l’UPLD s’est abstenu. Sans surprise, l’opposition s’est surtout appuyée sur le rapport de l’autorité de la concurrence pour justifier sa position.

Le projet de loi du pays règlementant les activités professionnelles liées à la production et à la commercialisation des produits perliers et nacrier a été voté à l’assemblée avec 29 voix pour, 14 voix contre et 10 abstentions. Un débat finalement moins houleux que ce que l’on pouvait attendre. Les élus du Tahoeraa ont voté contre cette réforme du secteur de la perliculture en s’appuyant sur les arguments donnés par l’autorité de la concurrence vendredi dernier. Ils sont notamment revenus sur l’argument concernant l’autorisation d’occupation du domaine public à des fins d’exploitation perlicole, sur lequel l’APC a relevé que « plusieurs dispositions du projet sont de nature à introduire des distorsions de la concurrence ». La présidente du groupe Tahoeraa à l’assemblée, Teura Iriti, estime que « faire volontairement l’impasse sur cet avis mérite quelques explications ».

Pour l’élu UPLD, Vito Maamaatuaiahutapu, qui était favorable à ce projet de loi en commission et qui finalement a suivi le vote du groupe indépendantiste en s’abstenant : « il y a eu d’autres éléments qui sont venus se greffer, notamment le rapport de l’Autorité ». Le leader indépendantiste, Oscar Temaru, de son côté n’a pas manqué de tacler la professionnelle de la perle invitée à l’assemblée, Aline Baldassari.

Pour le ministre en charge de l’Economie bleue, cette loi est « l’aboutissement d’un long processus » et il assure qu’elle va « donner un nouveau souffle au secteur perlicole ». Mais pour le ministre, le travail n’est pas terminé.