AFPÉCONOMIEINTERNATIONAL Présent mal aimé cherche repreneur: les reventes démarrent AFP 2016-12-25 25 Déc 2016 AFP Paris (AFP) – Prix Goncourt en double exemplaire, jeu vidéo ou parfums… Les Français ont de moins en moins de cas de conscience à revendre leurs cadeaux de Noël sur la toile, selon les sites de vente entre particuliers. Dès la nuit du réveillon, alors que la bûche fond encore dans leur assiette, les Français n’hésitent pas à poster leurs annonces sur les plateformes de commerce en ligne, profitant des performances de leurs téléphones à appareil photo intégré et des applis des sites de vente, qui leur permettent de mettre en ligne leur offres en seulement quelques clics. Sur le site PriceMinister, environ 500.000 objets ont été mis en vente en quelques heures entre samedi soir et dimanche midi, estime ainsi auprès de l’AFP Fabien Versavau, son directeur général. « C’est un bon démarrage, on est sur une progression d’environ 10 à 15% d’annonces en plus par rapport à l’année dernière », relève M. Versavau, qui anticipe autour de « 3,5 millions de cadeaux » mis en vente sur les plateformes de PriceMinister jusqu’à mi-janvier. Chez eBay France, c’est le même son de cloche avec environ 100.000 annonces publiées entre samedi minuit et dimanche en fin de matinée. « C’est environ 10 à 20% d’annonces en plus que lors d’un week-end normal », explique à l’AFP Leyla Guilany-Lyard, porte-parole d’eBay France. La tendance est similaire sur le site concurrent Le Bon Coin. « Il y a entre 10% et 20% de dépôts en plus dans certaines catégories », commente ainsi Anne Quemin, directrice de la communication de la plateforme de vente en ligne. – Rapidité – Un mouvement de fond facilité par les nouvelles technologies, qui rendent plus discrète la mise en vente du cadeau de grand-maman quand cette dernière se trouve à deux pas. Ainsi, 40% des annonces depuis le réveillon ont été publiées via un téléphone mobile ou une tablette, précise le site PriceMinister. « Avant la démocratisation des smartphones, c’était un peu fastidieux. Depuis trois ou quatre ans, avec l’application pour vendre d’eBay, en moins de trois minutes l’annonce est en ligne. C’est rapide, pourquoi attendre? », commente Mme Guilany-Lyard. En terme de cadeaux, les Français semblent en tout cas de plus en plus exigeants. Selon une étude eBay/TNS Sofres, 39% des Français estiment avoir reçu un cadeau indésirable en 2015, contre 22% en 2011. Et lorsqu’ils sont déçus ou qu’ils ont reçu un objet en double, la moitié des Français ont déjà revendu un présent ou envisagent de le faire, selon un sondage OpinionWay pour PriceMinister publié ce jeudi. « Les Français se disent que cela va soit faire plaisir à quelqu’un d’autre, soit ils vont utiliser ce petit gain pour corriger les erreurs, se faire plaisir. Ils ont moins de scrupules à revendre leurs cadeaux », commente Anne Quemin, du site Le Bon Coin. « On voit que la pratique se généralise vraiment fortement chez les 18-34 ans », précise pour sa part Fabien Versavau. « En revanche cela reste un peu tabou. Les personnes qui déclarent avoir revendu ne souhaitent pas que cela soit connu par la personne qui leur a offert le cadeau », nuance-t-il. Selon cette étude, 85% des « revendeurs » préfèrent cacher s’être débarrassés de leur cadeau. Dans tous les cas, s’ils sont plus exigeants qu’avant en termes de cadeaux, les Français semblent souffrir d’un grand manque d’imagination. On retrouve ainsi en tête des annonces « les best-sellers de Noël, tous les articles que l’on offre lorsque l’on ne connaît pas très bien les gens. Le prix Goncourt, les DVD, des parfums et des jeux vidéos, des cadeaux qui font plaisir mais qu’on a reçus en double », détaille Mme Guilany-Lyard. Cette année sur la toile, les succès littéraires de l’automne côtoient donc DVD de films grand public, bracelets connectés ou perches à selfie. Les jeux vidéos font aussi partie du club. Sans oublier bien sûr les jouets. Pour les amateurs, c’est le moment de dégoter des lego Star Wars ou princesses Disney, ou encore le Monopoly Pokemon avec une décote à la clef. Sans oublier des objets carrément « flops » précise Mme Guilany-Lyard. « Lingerie, chaussettes, pyjamas, ou des jeux pour adultes comme des sextoys », qui restent décidément peu appréciés au pied du sapin. © AFP/Archives FRED DUFOURUn écran d’ordinateur affichant un site internet où des internautes proposent la vente en ligne de cadeaux reçus à Noël, le 26 décembre 2006 à Lyon Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)