INTERNATIONAL Grève dans le service public: hospitaliers et travailleurs sociaux en tête AFP 2017-03-06 06 Mar 2017 AFP Paris (AFP) – Infirmiers, aides-soignants, assistantes sociales ou encore éducateurs spécialisés manifestent et font grève mardi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, rejoints dans leur mouvement par d’autres représentants des services publics. Les hospitaliers et autres employés des établissements privés et publics des secteurs de la santé et du social sont une nouvelle fois appelés à la grève par une intersyndicale FO-CGT et SUD ainsi que 16 syndicats et associations d’infirmiers salariés et libéraux. A Paris, une manifestation nationale est prévue à partir de 13H00 place Denfert-Rochereau (14e) et doit rejoindre les Invalides (7e). Des rassemblements sont également annoncés dans une quarantaine de villes. Le personnel pouvant être assigné pour assurer le continuité des soins, les hôpitaux ne devraient pas être perturbés. Le 8 novembre, plusieurs milliers d’infirmiers et d’aides-soignants avaient déjà défilé partout en France à l’appel d’un mouvement unitaire, inédit depuis 1988. « Manque de personnel et de moyens », « épuisement professionnel », course « à la rentabilité », perte de sens: les maux dénoncés par les hospitaliers et leurs collègues du secteur social sont nombreux. « Notre plus grande souffrance c’est de ne pas pouvoir prodiguer des soins de qualité », déplore Nathalie Depoire, présidente de la CNI (Coordination nationale infirmière). « On est dans des processus industriels, avec des patients qui deviennent des clients, or l’hôpital est le règne de l’imprévisibilité. Aucun patient ne réagit comme c’est écrit dans un tableau Excel », dénonce pour sa part Thierry Amouroux, du syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Au-delà des revendications des infirmiers, l’intersyndicale réclame « l’abandon » des groupements hospitaliers de territoire (GHT), du plan triennal d’économies de « 3,5 milliards » d’euros ou encore « l’arrêt des fermetures de lits ». Elle fustige également la remise en cause des 35 heures alors que « les comptes épargne-temps explosent ». Face à la colère du secteur et après le suicide d’au moins cinq infirmiers l’été dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait dévoilé début décembre un plan pour l’amélioration de la qualité de vie au travail des hospitaliers. – « Défense du service public »- Les fédérations de fonctionnaires notamment CGT, FO, FA-FPT (Autonomes), FSU ont appelé les agents à rejoindre le mouvement afin de « défendre le service public hospitalier et la sécurité sociale » Elles dénoncent aussi la « réforme territoriale et ses conséquences: fusion de communes, de conseils régionaux, création de métropoles », qui « entraînent des mobilités forcées et des inquiétudes grandissantes chez les agents et dégradent le service public ». Cette journée d’action coïncide avec un appel à la grève lancé à Air France par plusieurs syndicats au sol afin de peser sur les négociations salariales qui s’ouvrent mardi. Un rassemblement est prévu aux alentours de 9H00 à proximité du siège de la compagnie à Roissy. Quelque 600 à 800 participants étaient attendus, de source aéroportuaire. Le programme de vols sera, comme pour les autres compagnies, uniquement affecté par la grève des contrôleurs aériens. A l’appel de l’Unsa, troisième syndicat, les aiguilleurs du ciel sont en grève toute la semaine pour défendre l’organisation du temps de travail. Vers 7H30 mardi, 36 vols avaient été annulés, et 54 annulations de rotations étaient prévues sur l’ensemble de la journée sur plus de 1.000, un « non-événement », indiquait-on de source aéroportuaire. A Orly, on comptait 33% d’abattement de vols, conformément aux prévisions, mais les aéroports de province risquaient d’être plus touchés au cours de la journée que les parisiens, indiquait-on de même source. Pour finir, un mouvement unitaire est prévu dans le secteur de l’énergie pour « la revalorisation des salaires » et contre « la casse des industries électriques et gazières », qui regroupent quelque 150.000 salariés. Les services de collecte de déchets pourraient également être perturbés, notamment à Paris. © AFP/Archives JEAN-PHILIPPE KSIAZEKManifestation d’infirmiers et sage-femmes le 8 novembre 2016 à Lyon Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)