ACTUS LOCALESSPORTS Tauhiti Nena ne lâche pas les Jeux du Pacifique Elodie Largenton 2017-06-20 20 Juin 2017 Elodie Largenton Tauhiti Nena aux Jeux du Pacifique 2011 en Nouvelle-Calédonie. © Facebook / Conseil des Jeux du Pacifique Le comité olympique de Polynésie française veut que les Jeux du Pacifique 2019 soient organisés à Tahiti. Depuis le retrait des Îles Tonga, la place est libre, mais c’est un véritable sprint qui s’annonce pour le futur pays organisateur. La Polynésie française a-t-elle les moyens et les infrastructures nécessaires ? Oui, pense le COPF, qui va devoir convaincre le gouvernement. Officiellement, les Tonga ont jusqu’à la fin du mois pour revenir sur leur décision et accueillir, comme prévu, les Jeux du Pacifique 2019. Mais le royaume a déjà fait connaître sa position : organiser ce grand rassemblement sportif est trop cher. Le Conseil des Jeux du Pacifique est donc à la recherche d’un remplaçant et Tahiti, candidat malheureux à l’organisation des éditions 2019 et 2023, fait partie des pays qui sont en pole position. Mais, d’après nos informations, le gouvernement estime ne pas avoir les infrastructures nécessaires pour cette organisation dès 2019. Ce n’est pas l’avis de Tauhiti Nena, le président du COPF. D’après lui, le Conseil des Jeux sera conciliant vu les circonstances, ce qui permettra de limiter les dépenses. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/06/Jeux-Tauhiti-01.mp3 Quand le Pays s’est porté candidat à l’organisation des Jeux 2019 et 2023, il a promis de construire des logements pour accueillir les athlètes. « Comme on n’a que deux ans pour se préparer, on pourra utiliser les internats des lycées, on n’aura pas à investir des milliards », affirme Tauhiti Nena. Pour les installations sportives aussi, le Conseil des Jeux se montre accommodant, d’après le président du COPF. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/06/Jeux-Tauhiti-02.mp3 Ces Jeux seraient donc l’occasion de rénover les installations sportives. « Tout le monde sera gagnant », assure Tauhiti Nena. « On parle d’obésité dans notre pays, des problèmes de santé, ça passe par la pratique d’une activité sportive et physique », ajoute-t-il. Des arguments qu’il ne manquera pas de faire passer, dans les prochains jours, aux présidents des fédérations sportives, aux présidents des groupes politiques à l’assemblée et au gouvernement. Tauhiti Nena, qui est aussi à la tête du Tau Hotu Rau, sait que ce dossier est très politique. Les Jeux auront lieu entre les territoriales et les communales. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/06/Jeux-Tauhiti-03.mp3 Convaincre le gouvernement ne suffira pas, il faudra aussi que le Conseil des Jeux attribue l’organisation de l’édition 2019 à Tahiti. Interrogé par Nouvelle-Calédonie 1ère, Laurent Cassier, le vice-président du Conseil, affirme que « plusieurs comités olympiques ont exprimé une volonté, éventuellement, d’acquérir les Jeux ». À titre personnel, comme il le précise, il pense que la Calédonie « a d’autres chats à fouetter », avec le référendum d’autodétermination qui doit avoir lieu l’an prochain. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a accueilli les Jeux 2015, a fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de se porter candidate. Autre pays qui a les infrastructures nécessaires : les Fidji. Mais le comité olympique fidjien a fait savoir, dans un communiqué, qu’il ne chercherait pas à organiser les prochains Jeux. Le Conseil des Jeux pourrait alors demander aux Îles Salomon d’accueillir l’événement en 2019 et non plus en 2023. Une option irréaliste pour Tauhiti Nena : « Ils n’ont aucune infrastructure. » Sur le papier, Tahiti a donc ses chances. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:COPFJeux du PacifiqueTauhiti Nena