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Gala de boxe sous haute surveillance

Tehei Karihi (à gauche) face à Rodrigo Gomez lors du premier gala de boxe professionnel. © Lucie Ceccarelli

La deuxième rencontre de boxe professionnelle organisée par le Ah-Min Boxing Club aura lieu demain soir à la Fautaua. Une rencontre sous surveillance suite au drame survenu lors du premier gala. Malgré l’enquête beaucoup de questions restent en suspend.

La rédaction de Radio 1 s’est mobilisée pour tenter d’y répondre…

La pesée et la présentation officielle des boxeurs se déroulera ce matin à 9h30 au Ah Min Boxing Club.

Les deux boxeurs polynésiens déjà présents au premier gala, en mai dernier, seront une nouvelle fois sur le ring et encore opposés à des boxeurs de Nouvelle-Zélande. Souvenez vous la première rencontre organisée par le Ah Min Boxing Club s’était soldée par le décès sur le ring d’un des boxeurs néo-zélandais, William Rodriguez Gomez.

Cette mort survenue après 32 secondes de combat avait secoué le monde de la boxe polynésienne ; les circonstances dans lesquelles cette mort était intervenue ayant entrainée l’ouverture d’une enquête toujours en cours, avec mise en examen.

José Thorel, procureur de la République, fait le point pour la rédaction de radio1 :

A l’époque, beaucoup de personnes s’étaient interrogées sur les qualités sportives du boxeur néo-zélandais qui même aux yeux d’amateurs ne faisait pas figure de boxeur. Pourtant, les organisateurs du gala lui attribuaient un palmarès record de 30 combats professionnels en kick boxing, avec un titre de champion de muay thai et l’annonçait comme un boxeur de taille face à Tehei Karihi.

Nous avons contacté la fédération professionnelle de boxe de Nouvelle-Zélande qui connait chacun de ses boxeurs professionnels et qui doit fournir une autorisation de combat et de sortie pour chaque sportif néo-zélandais qui part boxer à l’étranger. Concernant Rodriguez Gomez, leur verdict est sans appel comme nous l’explique son président Lance Revill :

Alors, à la veille de ce deuxième gala, placé sous l’égide de la Fédération Polynésienne de Boxe et de la Ligue Polynésienne de Boxe Pro, des questions légitimes se posent : d’où viennent ces boxeurs ? Comment sont-ils recrutés, et surtout… peuvent-ils boxer ?
Début de réponse avec l’organisateur :

De son côté, le président de la fédération professionnelle de boxe de Nouvelle-Zélande dément catégoriquement avoir été contacté :

Quand au palmarès de ces deux boxeurs, difficile d’en savoir beaucoup plus localement… Sont-ils affiliés à une fédération professionnelle comme l’exige la réglementation dans ce genre de combat ?

Et pourtant… Pat Léonard, le secrétaire général de la fédération professionnelle de boxe néo-zélandaise, la seule autorisée à présenter des boxeurs professionnels affirme ne pas le connaître malgré les 17 combats pro que les organisateurs lui prêtent.
Quant à Dean Garmonsway, la réponse à de quoi surprendre…

En tentant de trouver des réponses à nos questions, nous n’avons fait qu’en soulever d’autres. On est en droit de se demander si après le drame du premier gala, les enseignements ont bien été tirés.

En podcast ci-dessous, le reportage dans son intégralité :

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