ACTUS LOCALESPOLITIQUE « Si on ne peut pas payer les retraites, ça va être la révolution » Vaite Urarii Pambrun 2018-02-13 13 Fév 2018 Vaite Urarii Pambrun Edouard Fritch ©PR Le président Edouard Fritch a annoncé mardi matin que la réforme des retraites sera transmise à l’assemblée. « On ne peut plus attendre » a-t-il déclaré. Le président du Pays dit vouloir assumer être « celui qui aura lancé la réforme ». A peine le ministre de la Solidarité revenu lundi matin de métropole, Edouard Fritch a provoqué un conseil des ministres extraordinaire mardi. Ordre du jour : le projet de loi du Pays relatif à la réforme des retraites. Un texte qui doit être transmis à l’assemblée et étudié au cours de la session extraordinaire qui débute pour un mois ce jeudi. La commission commencera l’étude du texte ce vendredi à Tarahoi. Edouard Fritch a annoncé lundi aux organisations patronales, puis mardi matin à l’intersyndicale, qu’il ne reculerait pas sur cette réforme. Il a rappelé mardi matin en conférence de presse qu’il avait déjà annoncé que le gouvernement prendrait ses responsabilités concernant cette réforme. « Aujourd’hui, c’est chose faite ». « Si on veut sauver les retraites actuelles et futures, on ne peut plus attendre ». Trois années d’un « travail de concertation » Le président a rappelé que plusieurs rencontres et discussions avaient eu lieu avec les syndicats depuis février 2015. « Trois ans de construction et de concertation sur la PSG. Nous avons travaillé avec un esprit d’écoute, d’ouverture et de transparence ». Edouard Fritch a également rappelé qu’en janvier dernier, les syndicats avaient été reçus et que des modifications de texte avaient encore été opérées à leur demande. « Le gouvernement a toujours été ouvert au dialogue, mais à un moment il faut bien assumer ses responsabilités et prendre des décisions ». Le président tacle les syndicats Edouard Fritch, lors de la conférence de presse, a aussi rappelé que ce sont les syndicats eux-mêmes qui avaient décidé en conseil d’administration de la CPS de puiser dans la caisse de retraite pour équilibrer celle de la santé. Il a également rappelé que le déficit de la caisse des retraites du RGS s’élevait à 3 milliards de Fcfp par an. « Je ne sais pas qui se cache la tête dans le sol pour ne pas voir la réalité », a lancé Edouard Fritch. « Au bout du bout des réserves financières » Edouard Fritch a précisé que si cette réforme n’était pas entamée « nous allons tout perdre ». La CPS ne pourra pas continuer à payer les retraites actuelles et futures. Il concède qu’il y a des « sacrifices à faire ». « Les retraites seront un peu moins généreuses qu’aujourd’hui, mais nous continuerons d’avoir des retraites ». Et pour pallier cette baisse, Edouard Fritch a indiqué qu’un « système de compensation » serait mis en place pour « les bas salaires » afin de ne pas être pénalisé à la retraite. « Mon objectif n’est pas de faire mal aux petits salariés » explique le président. Il considère que le « plus gros sacrifice (…) est de travailler un peu plus ». « Je veux être celui qui aura lancé la réforme » Edouard Fritch indique donc ne pas vouloir attendre après les élections pour faire passer sa réforme. « Ce serait risqué pour nous ». Il explique qu’avec les possibles recours après l’adoption du texte, celui-ci ne sera applicable qu’en 2020. « Je veux être celui qui aura lancé la réforme de la PSG », a martelé le président du Pays expliquant être « l’un des derniers hommes politique à avoir vécu différents gouvernements, où on a beaucoup parlé de la réforme de la PSG et qui n’ont jamais rien fait ». Le président Edouard Fritch affirme que « si on ne fait rien, en 2020-2021, il sera pratiquement impossible de payer les retraites. Cela va être la révolution. C’est maintenant ou jamais ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2018/02/EFRETRAITES.mp3 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)