© Valentine Bluet

Du 7 au 14 avril prochain, le parc Aorai Tini Hau va accueillir la deuxième édition du festival des Australes. Un évènement très attendu par la communauté originaire de l’archipel, puisque le dernier remonte à décembre 1989 ! L’enjeu est double pour l’association organisatrice Na hiro e pae : donner une visibilité touristique aux Australes, et faire perdurer les pratiques ancestrales.

Le 12 décembre 1989 s’ouvrait le premier festival des Australes à Rurutu. « Depuis plus rien… », regrette la trésorière de l’association Na hiro e pae, Solange Opeta. Son association a décidé, il y a deux ans, de relancer le festival 30 ans après sa première édition, et cette fois à Tahiti. Ce nouveau festival des Australes se déroulera du 7 au 14 avril au parc Aorai Tini Hau. Une délégation de Rimatara fera le déplacement spécialement pour l’occasion. Malheureusement, très peu d’îliens feront le voyage faute de moyens. Solange Opeta explique que le coût du déplacement, même inter-îles, est la principale raison de l’organisation du festival à Tahiti. Ici, l’association est certaine de compter sur les 2 000 personnes originaires des Australes vivant à Tahiti.

Durant une semaine, les cinq îles de l’archipel, Rimatara, Raivavae, Rurutu, Tubuai et Rapa, seront représentées par des stands d’artisanat et des démonstrations culturelles. En effet, chaque journée du festival sera consacrée à une île, chacune possédant un savoir-faire bien particulier : collier en coquillage, tressage de panier ou de peue ou encore sculpture.

Avec ce festival, l’association Na hiro e pae espère donner une meilleur visibilité touristique à l’archipel des Australes. « Cela peut apporter du mouvement économique dans nos îles », espère Solange Opeta. Mais si les habitants de Tahiti originaires des Australes ont décidé de relancer ce festival, c’est surtout pour se réunir. La trésorière de l’association insiste bien sur la volonté de transmission au sein de l’évènement. Des « sages » de chaque île ont été invités à venir raconter l’histoire de leurs terres.

Maintenant que la machine est relancée, Na hiro e pae s’est déjà fixée pour objectif d’organiser un troisième festival dans deux ans.

Pratique :

Les activités et démonstrations sont ouvertes à tous et gratuites de 8h à 15h. Seules les soirées spectacles sont payantes au tarif unique de 500 Fcfp.