La cour d’appel de Papeete statuera le 2 mai prochain sur les peines de prison des trois receleurs du « gang des ferrailleurs ». Peines de prison qui avaient été annulées par la cour de cassation il y a un an.

Les trois receleurs du « gang des ferrailleurs » des années 2010-2011 ont été entendus jeudi matin par la cour d’appel de Papeete qui devait statuer sur leurs condamnations à des peines de 2 à 3 ans de prison. À l’issue de cette nouvelle audience, la nouvelle présidente de la cour d’appel, Liliane Valko, a mis sa décision en délibéré au 2 mai.

Dans cette affaire, 14 voleurs et receleurs avaient été interpellés en 2011 pour leur implication dans un trafic de métaux organisé entre Tahiti et la Chine. Les métaux,  notamment du cuivre, étaient dérobés sur des chantiers de Tahiti et exportés vers la Chine.

Madame Pik Wah Chan, la principale receleuse, avait été condamnée en 2016 par la cour d’appel à trois ans de prison. Messieurs Kim Yee Yip et Sai Yee Yip avaient eux été condamnés à deux ans de prison.

Mais en février 2018, la Cour de cassation avait annulé leurs peines de prison en estimant que les juges de la cour d’appel n’avaient pas suffisamment motivé leur décision en prononçant des peines de prison ferme non aménageables.

Jeudi matin, à l’audience, leur avocat, Me Arcus Usang, a estimé les peines de prison « inadaptées pour des personnes insérées et au casier judiciaire vierge ». Le procureur général José Thorel s’en est « remis à l’appréciation de la cour » et a admis à l’issue de l’audience : « Sur 100 tonnes de métaux dérobées, ils ont été condamnés pour le recel de seulement 3 tonnes. En plus, ils n’ont jamais été condamnés avant. Donc on doit se demander si la prison est la seule peine possible. On peut envisager par exemple une peine de sursis avec mise à l’épreuve ».