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Les chefs d’établissements du 2nd degré dénoncent des « coups de canif dans le paritarisme local »

Le Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) en Polynésie française, peu coutumier des déclarations publiques, annonce qu’il se mobilisera massivement jeudi 9 mai pour ce qu’il considère être « une grève différente des précédentes des derniers mois ». « Nous faisons le constat ces derniers mois que nos deux tutelles ont mis des coups de canif dans le paritarisme local, » indique un communiqué de presse.

Le SNPDEN compte dans ses rangs les dirigeants de près d’une trentaine d’établissements scolaires du second degré sur les 38 que compte la Polynésie, dit son représentant Pascal Maillou. Dans un communiqué, le SNPDEN estime qu’« il ne s’agit pas d’un dossier « éducation nationale » qu’il faudrait contrer, mais d’un élément fondamental de la fonction
publique française : défendre le paritarisme. Le paritarisme pour tout fonctionnaire, c’est l’assurance de ne pas être isolé, d’être défendu dans ses droits à l’avancement, d’être entendu sur ses revendications individuelles et collectives. » 

« Une chose rare pour les personnels de direction »

Pour Pascal Maillou, la réforme de la fonction publique proposée par le gouvernement Macron signifie « enlever des moments de dialogue auxquels nous sommes très attachés. » « Un appel à la mobilisation lors d’une journée de grève est une chose rare pour les personnels de direction, car il y a des restrictions à l’exercice du droit de grève des chefs et adjoints des
établissements (collèges, lycées) : il faut que la prise en charge des élèves, toute la journée, repas
compris, soit assurée avant de pouvoir exercer leur droit syndical. »

Toutefois Pascal Maillou, qui est le proviseur du lycée hôtelier de Punaauia, assure que malgré une mobilisation plus forte, « on accueille les élèves quoi qu’il arrive, et il n’y aura pas de perturbation à l’internat. »

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Le journal de 7h30, le 07/05/2019

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