Danielle Badero, qui a rameuté les médias pour obtenir un soutien populaire dans son conflit avec les locataires de la maison qu’elle a achetée à Mahina, avait déjà fait parler d’elle. Elle avait été condamnée en Corse en 2013  à deux ans de prison avec sursis et obligation de soins pour « séquestration » et « enlèvement » de sa propre fille, une affaire relatée à l’époque par Corse Matin.

La femme qui en appelle au président Fritch et aux médias en se lançant dans une grève de la faim, pour récupérer la jouissance de sa maison de Mahina que les locataires refusent de quitter,  n’est pas inconnue de la justice. L’affaire dans laquelle elle a été impliquée en 2011 fait apparaître une femme qualifiée de « psychorigide » par les experts et de « mère abusive » par la présidente du tribunal lors de son jugement en 2013.

En 2011, Danielle Badero est  persuadée que sa fille a intégré une secte avec son petit ami. Danielle Badero, avec son mari et son fils, avait enlevé, menotté puis drogué la jeune fille à Auriol dans les Bouches-du Rhône pour la ramener en Corse. Au procès, la jeune femme déclarera « C’est ma famille qui est comme une secte ». Le tribunal n’avait pas été convaincu, ni du repentir de la mère, ni du caractère sectaire du choix de sa fille. La procureure avait demandé deux ans de prison dont 18 avec sursis, mais au final Danielle Badero avait échappé à la prison. Son mari et son fils, restés en Polynésie au moment du procès, risquaient 18 mois de prison dont 10 avec suris, et avaient finalement été condamnés à un an de prison avec sursis.

Cet épisode ne préjuge pas du bien-fondé ou de l’issue de son litige avec les occupants de la maison de Mahina. Mais il peint un portrait un peu plus nuancé que celui qu’elle a donné à voir jusqu’ici à Tahiti.

• Lire le compte rendu d’audience de Corse Matin :

https://www.corsematin.com/article/home-page/enlevement-sequestration-en-2011-%C2%ABma-famille-est-comme-une-secte%C2%BB?fbclid=IwAR11pC5-IYptPRQBxApDQJ2TskTS74xL__6PhaL3wC5MTa83kL4fF6zl-fk