ACTUS LOCALESEMPLOISOCIAL

La Brapac et 5 autres sociétés en grève

CP/Radio1

Le préavis de grève déposé par la CSIP dans 6 sociétés dirigées par Félix Bernardino a pris effet la nuit dernière à minuit. Ce matin la totalité des chauffeurs étaient en grève, et aucune réunion n’était encore prévue avec la direction. 

Les sociétés Brasserie du Pacifique, Drink n’Joy, Millésime, Avatea, Pacific Drink et Colgate sont en grève. Toutes sont regroupées au sein de la holding Pacifique Gestion et Développement et présidées par Félix Bernardino. Dans son préavis de grève, la CSIP a posé une douzaine de revendications, parmi lesquelles la mise en place d’un comité d’entreprise commun et d’une commission paritaire, le reclassement et l’avancement du personnel, la requalification des CDD en CDI, une prime de travail de nuit, le paiement des heures supplémentaires et la création d’une prime d’intéressement.

Ce matin une dizaine de chauffeurs étaient devant la Brasserie du Pacifique, mais sans en bloquer l’accès. La direction tente d’assurer les livraisons par d’autres moyens, explique Gisèle Teheiura de la CSIP. La syndicaliste rappelle que la société Newrest avait été condamnée en 2013 pour avoir utilisé précisément la même parade.

Selon la CSIP, il n’ y a pas eu de négociation durant les cinq jours de préavis. Une première rencontre, qualifiée de « très houleuse » par le syndicat, a eu lieu mercredi dernier avec Félix Bernardino. « Il refuse catégoriquement de mettre en place la commission paritaire, parce qu’il reclasse et avance les salariés comme il veut. » Dans les autres entreprises touchées par le préavis, « il ne veut pas négocier du tout, » dit Gisèle Teheiura.

Bien que la Brasserie du Pacifique compte plus de 50 salariés,  la direction refuse jusqu’ici de créer un comité d’entreprise. La CSIP y voit un refus de transmettre les bilans aux représentants du personnel, « parce qu’ils cachent beaucoup de choses »

Au total, la CSIP estime à une centaine le nombre de salariés dans ces 6 sociétés. À la seule Brasserie du Pacifique, qui affichait 54 salariés aux dernières élections professionnelles, le syndicat estime d’après les chiffres de la CPS que le nombre réel serait plus proche de 80. « On a fait une moyenne depuis 2013, hé bien il y a toujours eu 80 salariés. » Pour Gisèle Teheiura, les différentes sociétés jouent avec les affectations de personnel, plaçant dans les unes des salariés embauchés par d’autres sociétés, y compris par exemple Hachette.

 

 

 

Article précedent

Nez cassé pour Michel Bourez

Article suivant

L’aménageur-ensemblier du Pays, prochain établissement public

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

La Brapac et 5 autres sociétés en grève