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Zone biomarine de Faratea : le pôle d’aquaculture, pas à pas


Le Pays a fait le point sur l’avancée de la « zone biomarine » de Faratea. Un projet lancé voilà déjà quatre ans, et qui doit participer à l’émergence d’un « grenier bleu » à la Presqu’île, en y développant l’élevage aquacole et des activités qui peuvent y être liées. Les travaux doivent commencer début 2021… Date à laquelle les premiers sites devaient initialement entrer en production.

Un « pôle d’excellence » rassemblant des projets d’aquaculture et de « valorisation des technologies marines ». C’est l’idée qui avait été validée en mai 2016 par le conseil des ministres. Un peu plus de 4 ans plus tard, la zone biomarine de Faratea termine sa phase « d’avant projet sommaire ». C’est ce qu’a expliqué le vice-président Teva Rohfritsch lors d’un « point d’étape » organisé sur le site de 33 hectares situé en bord de mer, sur la commune Taiarapu-Est. Début 2019, les autorités prévoyaient une entrée en production des premiers sites aquacole en 2021. D’après le nouveau « phasage » du projet – entendez un nouveau calendrier  étiré par rapport aux projections initiales – le chantier des infrastructures d’élevage devrait être lancés en début d’année prochaine pour un lancement des activités d’ici 2022.

Sur le papier, les projets, eux, sont prêts. Comme l’explique Georges Remoissenet, chargé de s programmes aquaculture à la direction des ressources marines, cinq lots ont déjà été attribués à des entreprises privés soutenues par le Pays. On y trouve notamment un élevage de crevette, une ferme de rori, une écloserie de bénitiers et de produits d’aquariophilie, et enfin un site de productions d’alimentation animale, à partir de larves de mouche et de tourteau de cocotier. D’autres lots doivent encore être attribués, au travers du processus d’appel à concurrence.

Bassins, réseaux d’eau, d’électricité… Le Pays devrait consacrer, au total, 1,82 milliard Fcfp pour équiper le site, qui promet d’attirer environ un milliard de francs d’investissement privé. À ces lots techniques s’ajoutent des locaux et hangars pour les TPE et les PME, chiffrés à 250 millions Fcfp, et dont la construction a été confiée à « Grands projets de Polynésie », l’ex-TNAD. Là aussi, les travaux devraient commencer début 2021.

Élevage et production photovoltaïque

De quoi aider à faire émerger, à la Presqu’île, un « grenier bleu », « répondant aux exigences internationales en termes de qualité et de respect de l’environnement », a insisté Teva Rohfritsch, aux côtés du président Édouard Fritch.

Georges Remoissenet rappelle que si l’aquaculture est au centre du projet, beaucoup d’activités peuvent y être liées. Il évoque des idées de travaux sur les intrants (alimentation animale…), sur la valorisation des déchets, sur la « bioremédiation » (dépollution de site ou de milieu par des micro-organismes), la transformation des produits… Mais aussi sur les énergies renouvelables. Vu les défis que vont poser les changements climatiques, la possibilité d’installer des serres ou des ombrières dotées de panneaux photovoltaïques sur certains bassins pourrait être étudiée. De quoi protéger les élevages de la chaleur, tout en produisant de l’électricité pour la Presqu’île.

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