ACTUS LOCALESPOLITIQUE Couvre-feu : pour le groupe de Sanquer et Laurey, l’État « reprend en main la Polynésie » Charlie Réné 2020-10-22 22 Oct 2020 Charlie Réné ©CP/Radio1 A here ia Porinetia, créé en août dernier à Tarahoi, « fait part de son étonnement » après l’annonce, par Paris, de l’extension du couvre-feu au fenua. La Polynésie « est ainsi la seule collectivité d’outremer à être ainsi reprise en main par l’Etat dans sa gestion de la crise sanitaire » écrit le groupe formé autour de Nicole Sanquer et Nuihau Laurey, qui attaque frontalement la stratégie adoptée par le gouvernement d’Édouard Fritch. « Jusqu’ici les décisions d’ordre publiques étaient prises localement par le représentant de l’Etat », note A here ia porinetia, formé à l’assemblée de la Polynésie française par cinq ex-Tapura et une élue issue du Tahoeraa. Pas de doute pour le nouveau groupe, qui est aussi le plus petit de Tarahoi : « cette décision démontre la gravité sans précédent de la crise sanitaire, avec plus de 5000 cas en trois mois, une explosion quotidienne des nouveaux cas, de nouvelles hospitalisations et une augmentation progressive du nombre de morts« . Responsabilité « totale » d’Édouard Fritch Si les attaques politiques avaient été plutôt rares, ces derniers mois, sur les questions sanitaires, A here ia porinetia ne cache, dans le communiqué diffusé ce jeudi après-midi, son désaccord avec la stratégie adoptée par le gouvernement. Il dénonce les « messages d’autosatisfaction » de ces derniers mois, et la « stigmatisation permanente de la population », vante la maitrise de la situation en Nouvelle-Calédonie ou à Wallis-et-Futuna. « Le gouvernement d’Edouard Fritch a de grandes difficultés à assumer sa responsabilité totale dans l’explosion de la crise sanitaire », dénonce le groupe présidé par Nicole Sanquer. Mesures d’aide Son souhait : « des mesures plus strictes et plus ciblées » avec notamment « la prise obligatoire de température à l’entrée des lieux de grande affluence, notamment à l’aéroport de Faaa pour les vols domestiques ». Ou encore « la mise en confinement localisée des zones de contamination avérées », les fameux clusters. Quant au couvre-feu, il n’est pas dénoncé en soi. Mais A here ia porinetia demande, comme d’autres, que les mesures d’État spécifiques de soutien aux secteurs touchés (restaurants, taxis, cinémas…) soient appliqués « avec la même célérité » au fenua. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)