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3 100 vaccinés, deux tiers des doses utilisées, une nouvelle livraison ce weekend

Le Haussariat a aussi annoncé hier qu’une nouvelle dotation de vaccin devait arriver à Tahiti dans les jours à venir. Un réapprovisionnement très attendu par le Pays pour lancer la phase 2 et donner un nouveau souffle à la campagne de vaccination. Toutes les interrogations ne sont toutefois pas levées. 

Soulagement pour la plateforme covid qui n’avait pas caché ses inquiétudes sur les stocks de vaccin ces dernières semaines. Le directeur de cabinet du Haussaire, Cédric Bouet, a assuré hier qu’une nouvelle dotation de vaccins allait être convoyée vers la Polynésie. Une première livraison doit avoir lieu ce weekend et une seconde le 4 mars. À temps, donc, pour éviter un « trou » dans la campagne de vaccination, dont Édouard Fritch prévenait publiquement il y a quelques jours qu’il serait « très mal vu par la population ». D’après les chiffres publiés par la Direction de la santé ce vendredi matin, près de 6 596 Polynésiens ont reçu au moins une dose de vaccin Pfizer, parmi lesquelles 3 096 ont reçus leur seconde injection. 3 500 doses sont en outre, théoriquement, gardées au frais pour ces rappels, a priori indispensables à l’immunisation contre le covid. Au total, sur les 20 000 doses déjà livrées par l’État, seules 6 800, soit environ un tiers du total, restent donc dans les stocks de la pharmacie de la direction de la Santé, ou ont été confiés aux hôpitaux pour les vaccinations des personnes les plus à risque.

Il était temps que le fenua soit réapprovisionné, donc. D’autant que le Pays arrive au bout de la première phase de sa campagne de vaccination, réservées au plus de 75 ans, aux soignants et aux personnes vulnérables. Le rythme de vaccination a nettement ralenti, cette semaine, avec 867 premières injections contre 1 311 la semaine précédente. Dans les faits, comme s’en sont étonnés beaucoup de Polynésiens, certains centres de vaccination ont déjà commencé à accepter des sexagénaires. Des rendez-vous pris après un « couac » de la Direction de la santé, début février, puis plus tard, pour « combler les emplois du temps » des centres. Les responsables de la campagne, attendaient tout de même cette annonce de livraison pour débuter officiellement la phase 2. L’appel a été lancé ce vendredi : à partir du 1er mars, les personnes de plus de 60 ans et les professions essentielles sont invitées à se faire vacciner.

Encore des interrogations

L’annonce du Haussariat ne lève toutefois pas toutes les interrogations sur la campagne polynésienne. D’abord parce que la représentation de l’État n’a pas indiqué combien de doses seraient livrées d’ici le 4 mars. Et n’est pas en mesure, vu les difficultés de prévision au niveau national, de mettre sur la table un calendrier de dotation précis pour les mois à venir. Or, c’est surtout de visibilité que le Pays a besoin pour vacciner, comme cela a été annoncé par Édouard Fritch le 18 février à Tarahoi, « 80 000 personnes avant septembre ». Un objectif qui implique de doubler voire tripler le rythme actuel de vaccination (environ un millier de secondes injections cette semaine).

L’autre question en suspens, c’est le type de vaccin qui sera livré au fenua. « Essentiellement du Pfizer » ce weekend et le 4 mars, assure le Haussariat quand le Pays préférerait des vaccins Moderna beaucoup plus faciles à utiliser dans les îles. La version AstraZeneca a aussi été autorisée, mais ne devrait pas faire partie de ces premières livraisons. Si le vaccin britannique, très peu onéreux et qui pourrait être disponible en grande quantité dans les prochains mois, est reconnu comme efficace, les effets secondaires, des fièvres et courbatures après certaines injections, font polémique. Ce qui pourrait influer sur une dernière interrogation sur la vaccination au fenua, et pas des moindres : la volonté des Polynésiens de participer à cette campagne gratuite et non obligatoire. Les plus de 75 ans, ainsi que les matahiapo suivis pour des maladies graves, ont semble-t-il répondu présent ces dernières semaines. Reste à savoir si les personnes moins âgées et moins à risque, par définition moins susceptibles de développer une forme grave de covid, n’auront pas plus de réticences à se porter volontaires. Du côté des autorités, on veut croire que le message est passé : il ne s’agit pas seulement de se protéger soi-même, mais d’avancer vers une immunité de groupe et, au long terme, d’en finir avec l’épidémie.

 

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