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Confinement et pass sanitaire seraient « désastreux pour l’économie du pays » alerte la CPME

Après les annonces de nouvelles restriction sanitaires, les entreprises craignent le pire. Alors qu’elles avaient enfin pu reprendre une activité normale en juillet, de nouvelles entraves à l’activité seraient « un désastre pour l’économie locale » pointe Maxime Antoine-Michard, vice-président de la CPME et président du syndicat des restaurants, bars et snacks. Il rappelle au passage la nécessité d’informer au mieux sur les gestes barrières et sur l’intérêt de la vaccination dans les entreprises.

Les autorités de Polynésie ont annoncé conjointement hier le retour de certaines mesures, notamment un nombre de personne limité à 6 par tablée, et le retour d’une jauge de 500 personnes maximum ou 50% de la capacité d’accueil des établissement accueillant du public. La CPME et le syndicat des restaurants, snacks et snack-bars qui se battent pour les préserver sont sceptiques, bien qu’elles comprennent la nécessité des mesures annoncées. « Ça va nécessairement impacter la fréquentation des entreprises concernées alors même qu’elles sont contraintes dans leurs activités depuis déjà le mois de mars 2020, ça c’est problématique. » relève Maxime Antoine-Michard, vice-président de la CPME. Les mesures annoncées ne seront certainement pas les dernières de ce mois et donc « les discussions au sein de la CPME et avec les autorités dans les jours qui viennent vont concerner la suite des événements. Dans les annonces des autorités il a été question de couvre-feu, de confinement et de pass sanitaire. » Le représentant du syndicat des restaurants, snacks et snack-bars est en alerte :« Nous on considère à la CPME que ça aurait des conséquences dramatiques pour l’économie de notre pays. » Surtout en ce qui concerne le confinement, précise-t-il, ainsi que le pass sanitaire, qui pourrait être un frein important à l’activité dans un pays où seuls 30% de la population est entièrement vaccinée.

Seize mois que les entreprises dont l’activité est touchée par les restrictions sanitaires tentent de subsister tant bien que mal. Malgré les aides du Pays et l’activité à peu près normale du mois de juillet, difficile de savoir combien de temps elles tiendront. « On a retrouvé un niveau d’activité qui était très correct au mois de juillet parce qu’on a pu travailler normalement. Le couvre-feu et les jauges dans les établissements recevant du public ont été supprimés. Et justement c’est ce qui est frustrant. Depuis le mois de mars 2020 on a été contraints, puis on nous a autorisés à travailler normalement seulement un mois et un mois après on est à nouveau contraints. Donc voilà, un mois d’activité normale sur 16 mois, ça n’est pas suffisant du tout pour pouvoir relever la tête. »

Le président du syndicat des restaurateurs et vice-président de la CPME rappelle au passage que les chefs d’entreprises ont un rôle important à jouer dans la lutte contre l’épidémie. En faisant respecter au maximum les gestes barrières dans leur entreprise, bien sûr, mais aussi en sensibilisant à la nécessité de se faire vacciner. Certaines entreprises ont même pu organiser, avec la direction de la Santé des vaccinodromes destinés à leurs employés, sur la base du volontariat.

Les restrictions annoncées :

  • Les rassemblements sur la voie publique à sont limités à 20 personnes
  • Les événements dans les lieux accueillant du publics sont limités à 500 personnes ou à la moitié de la capacité du site
  • Les événements festifs dans les établissements recevant du public sont interdits, y compris les mariages, réceptions, baby shower… Sont notamment concernés les salles des fêtes et polyvalentes, pirogues à bringues ou encore les bars, hôtels et restaurants.
  • Les bars et restaurants restent ouvert mais devront de nouveau respecter l’espacement d’un mètre entre les tables et le maximum de 6 personnes par table
  • Les compétitions et événements sportifs devront se tenir à huis clos
  • Les salons et expositions sont interdits. Une tolérance sera accordée ce week-end pour les activités commerciales comme les papio
  • Les églises et lieux de culte ne peuvent recevoir du public qu’à hauteur de la moitié de leur capacité. Il leur est demandé de suspendre temporairement les chorales et d’annuler les célébrations du 15 août.
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