Suite à l’annulation par le tribunal administratif, le 28 octobre, de l’attribution à Egis de la concession aéroportuaire, l’État s’est pourvu devant le conseil d’Etat la semaine dernière.

Le 28 octobre dernier, saisi par la CCISM, candidate malheureuse à la nouvelle concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a avec son groupement TIA, le tribunal administratif avait annulé cette attribution à Egis. Motif : la filiale de la Caisse des dépôts n’aurait pas désigné par avance de constructeur pour ses chantiers, alors que certains documents de l’appel d’offres exigeait une « identité ».

L’autre candidat à la concession n’avait, de son côté, pas contesté la décision. La semaine dernière, le directeur général de Vinci Energies Benoît Lecinq, de passage à Tahiti, déclarait à Radio 1 que le groupe Vinci était « bon perdant » et ne déposerait pas de recours, soucieux de ne pas compromettre l’obtention d’autres marchés publics en métropole. Vinci reste prêt à redéposer une offre si la concession était remise en jeu.

L’État, dont la représentante devant le tribunal administratif avait moqué « l’aigreur » de la CCISM et assuré qu’il n’y avait pas eu de distorsion de la concurrence, a décidé de se pouvoir devant le Conseil d’État pour contester cette annulation. Selon nos informations, le pourvoi a été déposé le 12 novembre dernier. La plus haute juridiction administrative a deux mois pour rendre sa décision.